Hommage à Claude Ancey

Un beau sourire sous une casquette blanche et l’allure d’un prince de la montagne.

Claude est de cette génération, qui respecte les règles, qui fat attention à sa tenue, il est ponctuel et attaché à la notion de devoir. C’est un pilier de la Compagnie, Il est pour nous un exemple dans sa manière d’exercer le métier de guide, tout au long de sa carrière.

Rentré à la Compagnie en 1962, et dès l’âge 25 ans, il attire la confiance et l’espoir jamais déçu de ses ainées.

De Camille Tournier, à Marcel ou Joseph Burnet, Armand Charlet, Marcel Bozon ou Alfred Couttet tous les grands guides du moment lui accordent leur estime avec enthousiaste et, parfois devenus trop âgés, lui confient des clients. Dès lors, propulsé par son amour du métier et sa passion, il ne cesse d’arpenter les montagnes de Chamonix, par toutes les plus grandes classiques. Plus de 8000km de dénivelée à son actif, 359 Mont Blanc, 30 fois la Verte par ses plus beaux itinéraires, 25 fois les Drus, 70 fois le Grépon par toutes ses faces, il est impossible d’être exhaustif. Il sera aussi un technicien très reconnu, très sur, bon pédagogue à la fois pour ses clients, mais aussi pour les autres guides qui avaient la chance de partager des courses avec lui. Il obtient à ce titre la reconnaissance de l’état et reçoit en 91 les palmes académiques

Armand Comte me racontait qu’ils avaient faite ensemble une ascension de l’Arête Sans nom à la Verte, avec Mr Gilles-Naves. Armand était visiblement très ému, encore des années après, par la qualité et la maitrise de Claude durant cette grande course, enlevé de très belle manière par un chef de cordée de tout premier plan.

Il fera près de 3000 ascensions, dont 95% en tant que guide, et parcourt le monde, en Asie et aux USA avec Jean Farini son inséparable compagnon. Il est tout naturellement choisi pour ses aptitudes dans l’expédition Everest 74, où lui et ses compagnons vivent hélas le drame de l’avalanche qui emporta Gérard Devouassoux.

Claude participe à beaucoup d’opération de secours en montagne. Il en recevra d’ailleurs la médaille d’Or en 1986. On se rappelle surtout, avec ses amis valdotains Ollier et Zapelli de son implication efficace et remarquable au sauvetage des Grandes Jorasses en Février 71…

Mais c’est à l’homme discret qu’il convient de rendre hommage aujourd’hui, parce que pour lui, tout ce qui vient d’être évoqué est normal, naturel, fait partie de son choix de vie.

Il n’y a pour Claude aucune demi-mesure, un guide, c’est un bon guide. Il sera parmi les meilleurs et nous donnera l’image du guide bienveillant qu’on a envie de suivre.

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