L’Everest, entre bûcher des vanités et piste aux étoiles

La marque Samsung se fait fort d’avoir envoyé le premier tweet (message internet) à 8 848 m et deux Britanniques vantent les mérites du viagra, la pilule bleue permettant d’absorber davantage d’oxygène. En ce printemps, il s’en passe encore de belles sur le toit du monde, entre Tibet et Népal, dont le processus de désacralisation est enclenché. L’an dernier, un gourou a passé 32 heures à méditer au sommet là où l’homme ne peut s’autoriser que des incursions, le corps se dégradant d’heure en heure.
Dans ce grand barnum émergent quelques performances. Apa Sherpa, 51 ans, a gravi la cime pour la 21 e fois en 21 ans. Le Suisse Ueli Steck, l’homme des contre-la-montre dans les faces nord des Alpes, a transposé sa vélocité sur les géants himalayens. Après avoir gravi le Shishapangma (8 046 m) en 10 h 30 pour 2 000 m d’ascension, puis le Cho Oyu (8 201 m), il était ces jours-ci au pied de l’Everest pour une tentative ultrarapide en style alpin, léger. Sa théorie : moins on passe de temps en altitude, moins on court de risques. Las, il a capitulé à 100 m du but. Un Haut-Alpin deux fois plus rapide.

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Photo courtoisie de Blair Falahey

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