Afin de réduire leur empreinte carbone, de plus en plus de skieurs choisissent un moyen de transport inattendu pour se rendre en montagne : le vélo. Ce mode de déplacement, que l’on pourrait croire réservé aux athlètes aguerris, séduit pourtant un public de plus en plus large.
La première fois que Kelly Lavigne, 31 ans, s’est lancée dans une aventure vélo-ski, elle était seule. Ce jour-là, au printemps 2022, le ciel était dégagé et la Chartreuse lui offrait ses pentes familières. Habituée des randonnées à ski dans cette région, elle a simplement attaché ses skis à son vélo et pris la route vers le col de Porte, à une quinzaine de kilomètres de chez elle. « J’ai compté les kilomètres, un coup de pédale après l’autre, et j’ai atteint le sommet sans vraiment m’en rendre compte », raconte-t-elle.
À son arrivée, après avoir franchi les 1 100 mètres de dénivelé en vélo, Kelly a chaussé ses skis pour gravir les 760 mètres supplémentaires de poudreuse. Une fois au sommet, à plus de 2 000 mètres d’altitude, elle se souvient s’être émerveillée devant le paysage. « Le panorama sur Grenoble et les massifs environnants m’a rappelé pourquoi j’avais choisi cette aventure », confie-t-elle, le sourire aux lèvres.