Quelles maladies permettent d’obtenir l’AAH ?

L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) est une aide financière essentielle pour de nombreuses personnes en situation de handicap, visant à leur assurer un revenu minimal. Mais comment déterminer quelles pathologies permettent d’y avoir droit ? Voici un guide clair et pratique.

Qu’est-ce que l’AAH ?

L’AAH est une allocation attribuée aux personnes reconnues en situation de handicap, qui ne peuvent pas ou peu travailler en raison de leurs limitations physiques ou mentales. Cette prestation, versée par la CAF ou la MSA, est accessible sous certaines conditions administratives et médicales. Parmi ces critères :

  • Être âgé d’au moins 20 ans (ou 16 ans si la personne n’est plus à la charge de ses parents).
  • Résider de manière permanente en France.
  • Avoir des ressources inférieures au plafond établi.
  • Présenter un taux d’incapacité évalué par la MDPH (à partir de 80 %, ou entre 50 % et 79 % en cas de restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi).

Quelles maladies peuvent donner droit à l’AAH ?

Voici une liste indicative de pathologies souvent reconnues éligibles :

  • Dépression sévère et troubles psychiatriques chroniques (comme les troubles bipolaires).
  • Autisme et autres troubles du spectre autistique.
  • Sclérose en plaques.
  • Polyarthrite rhumatoïde et maladies rhumatismales sévères.
  • Cancer, selon son stade et les traitements en cours.
  • Diabète de type 1 ou 2, avec complications.
  • Maladie de Crohn et autres maladies inflammatoires chroniques.
  • Surdité ou troubles auditifs graves.
  • Migraine chronique.
  • Dyslexie, dyspraxie ou dysphasie, lorsque ces troubles limitent l’autonomie.
  • Syndrome de fatigue chronique ou fibromyalgie.
  • Trisomie 21.

Il est important de noter que la présence de l’une de ces maladies ne garantit pas automatiquement l’AAH. La MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) évalue l’impact de la pathologie sur le quotidien et attribue un taux d’incapacité correspondant.

Différences entre AAH et RQTH

La Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) et l’AAH ne visent pas les mêmes besoins. La RQTH, attribuée pour un taux d’incapacité entre 50 et 79 %, permet d’aménager les conditions de travail. L’AAH, en revanche, est une aide financière destinée à compenser l’incapacité à subvenir à ses besoins.

Quel est le processus pour obtenir l’AAH ?

  1. Constitution du dossier : Adressez un dossier à la MDPH comprenant un formulaire Cerfa spécifique et un certificat médical récent détaillant la pathologie et son impact.
  2. Evaluation par la CDAPH : La Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées analyse les documents pour déterminer le taux d’incapacité et l’éligibilité à l’AAH.
  3. Décision : En cas de taux supérieur à 80 %, l’AAH peut être attribuée à vie. Pour un taux compris entre 50 % et 79 %, l’allocation est accordée pour une durée limitée.

Quels montants pour l’AAH en 2023 ?

Le montant maximal de l’AAH est de 971,37 € par mois pour une personne seule. Cette somme peut varier en fonction des ressources du bénéficiaire et de sa situation familiale.

Maladies et invalidité : des nuances à considérer

Certaines maladies invalidantes, comme l’insuffisance cardiaque grave, la maladie de Parkinson ou encore les troubles psychiques récurrents, peuvent être reconnues en invalidité de catégorie 2 (capacité de travail réduite d’au moins 2/3). Cette classification peut ouvrir la voie à des aides financières complémentaires.

En conclusion

L’obtention de l’AAH repose sur une évaluation individuelle rigoureuse par la MDPH et la CDAPH. Chaque cas est unique, même avec une maladie semblable. Pour maximiser vos chances, assurez-vous que votre dossier soit complet et appuyé par des justificatifs médicaux précis. En cas de doute, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un travailleur social ou une association spécialisée.

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