Douche d’hôtel : une experte révèle pourquoi vous devez éviter ces produits

Rien de plus pratique qu’une salle de bain d’hôtel bien achalandée : shampoing, gel douche et lotion prêts à l’emploi. Pourtant, après un séjour à Marseille, où j’ai vu un distributeur mal fixé accrocher la chute d’une employée de ménage, je me suis demandé si ces produits d’hygiène ne cachaient pas des risques insoupçonnés. Une ancienne manager d’hôtel, reconvertie en consultante bien-être, lève le voile sur des pratiques surprenantes.

Des conseils surprenants d’une ancienne manager d’hôtel

Julie, qui a dirigé plusieurs établissements 4 étoiles en Europe, assure que la plupart des shampoings et gels douche posés dans la douche ne respectent pas toujours les normes de sécurité : absence de scellés ou de dispositifs inviolables, absence de numéro de lot… Autant de failles pouvant permettre la contamination ou l’altération du contenu. Cette précaution minimale est pourtant imposée par le Règlement (CE) n° 1223/2009 relatif aux produits cosmétiques, qui exige un sceau inviolable ou un dispositif équivalent sur l’emballage¹.

Elle raconte l’anecdote d’un de ses anciens hôtels, où un client a découvert un corps gras autour de la buse du distributeur : « Ce n’était pas la première fois que le joint était usé, permettant à l’eau stagnante d’entrer et aux germes de proliférer. » Un vrai cauchemar pour la sécurité sanitaire.

Des produits potentiellement contaminés

Les distributeurs de grande contenance, courants dans l’hôtellerie, sont souvent vidés, rincés à la va‑vite, puis rechargés sans stérilisation. Résultat : des bactéries telles que Pseudomonas aeruginosa peuvent s’y développer, même en présence de savon.

Le saviez‑vous ? Pseudomonas aeruginosa prolifère dans l’eau à des températures comprises entre 4 °C et 42 °C, avec un optimum de **30–37 °C*².
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) alerte régulièrement sur ces négligences, pointant les risques d’irritations cutanées et d’infections.

douche dans l'hôtel

L’astuce de l’experte pour éviter les mauvaises surprises

Depuis qu’elle a quitté la gestion hôtelière, Julie ne voyage plus sans son kit de toilette personnel. Elle recommande des formats compacts de 100 ml maximum, conformes aux règles de la cabine : gel, crème et lotion doivent impérativement être conditionnés dans des flacons de 100 ml ou moins, rangés dans un seul sac transparent de 1 L³. Cette précaution lui garantit une connaissance exacte de la composition des produits et élimine tout doute sur leur propreté.

Lors d’un séjour en Asie, elle a même été sauvée par son flacon personnel de gel antibactérien : dans l’hôtel où elle séjournait, le distributeur était resté à sec, et le réceptionniste n’avait pas prévu de remplacement rapide.

Attention aux verres dans les chambres d’hôtel

Autre point faible signalé : les verres souvent rangés tête en bas sur un support poussiéreux. Rarement lavés en machine, ils sont juste dépoussiérés avec un linge utilisé ailleurs. Ces mauvaises pratiques favorisent la prolifération de germes et de résidus de savon, susceptibles de provoquer maux d’estomac ou infections buccales. Un simple geste : inspectez et, si possible, rincez rapidement le verre avant usage.


Notes de bas de page

  1. Règlement (CE) n° 1223/2009 du Parlement européen et du Conseil relatif aux produits cosmétiques – https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32009R1223
  2. Les pseudomonas aeruginosa – Aquatools – https://www.aquatools.fr/hygiene-de-l-eau/hygiene-et-prevention-des-infections-liees-a-l-eau/les-bacteries-dans-l-eau/les-pseudomonas-aeruginosa
  3. Vol en avion : quels sont les objets interdits en cabine – Service-public.fr – https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F16085

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