Il y a des histoires qu’on peine à croire, tant elles semblent sorties d’un roman. Celle de Sambath, petit Cambodgien qui a grandi avec un python géant comme animal de compagnie — et même compagnon de sommeil — en fait clairement partie. Une cohabitation inattendue, presque magique, qui a duré des années… jusqu’au jour où tout a basculé.
Un serpent sous le lit… devenu membre de la famille
Tout a commencé comme une anecdote un peu étrange. Un matin, le père de Sambath tombe nez à nez avec un python femelle de plusieurs mètres, caché sous le lit familial, dans une maison modeste du Cambodge rural¹. Plutôt que de paniquer, les parents voient dans cette apparition un signe. La mère, persuadée après un rêve mystérieux que le serpent est un protecteur spirituel, convainc son mari de le garder. Une décision pour le moins inhabituelle — surtout pour un reptile si imposant.
Baptisé Chomran, le serpent s’installe dans la maison… et dans la vie de Sambath. Bébé à l’époque (quelques mois), l’enfant dort littéralement avec le python. Blotti contre Chomran, il trouve un réconfort surprenant, comme d’autres s’apaisent avec un doudou. Le python, de son côté, semble docile, presque domestiqué. Pendant des années, cette étrange cohabitation intrigue les voisins, amuse les passants et fascine les médias locaux¹.
Le saviez-vous ? Le python birman (Python bivittatus), proche cousin par la taille, est originaire d’Asie du Sud-Est. En captivité, il peut dépasser 5 m de long².
Un lien hors norme… mais fragile
On aurait pu croire à une fable moderne, un conte sur l’harmonie improbable entre l’homme et la nature sauvage. Mais même la plus belle des histoires peut comporter une part d’ombre.
Un jour, sans raison apparente, tout a dérapé. Alors que Sambath jouait près de Chomran, le python l’a mordu à la jambe¹. Fort heureusement, le père — toujours vigilant — a réagi immédiatement. Résultat : une blessure superficielle, soignée rapidement. Pour les parents, le choc est immense. Cette morsure, même bénigne, sonne comme un avertissement : le serpent n’est pas un animal domestique traditionnel.

Fin d’une histoire peu ordinaire
La décision s’impose rapidement : Chomran est confié à un zoo local, où il peut vivre en sécurité — pour lui comme pour les autres¹. L’enfant gardera probablement un souvenir ambivalent : celui d’un compagnon fascinant, mais aux instincts imprévisibles.
Cette histoire soulève une vraie question : jusqu’où peut-on aller dans notre volonté de cohabiter avec des animaux sauvages ? Les experts en comportement animal rappellent que même élevés en captivité, certains animaux conservent des réflexes innés susceptibles de ressurgir.
Selon National Geographic, les pythons birman restent des prédateurs opportunistes, même s’ils peuvent paraître calmes en captivité³.

Notes de bas de page
- Kairn – Il dormait chaque nuit avec un python… jusqu’à ce que tout bascule, 3 mai 2025 (témoignage principal, morsure et transfert au zoo). https://kairn.com/il-dormait-chaque-nuit-avec-un-python-jusqua-ce-que-tout-bascule/
- Wikipedia (FR) – Python bivittatus, consulté en 2025 (longueur et répartition de l’espèce). https://fr.wikipedia.org/wiki/Python_bivittatus
- National Geographic – Burmese Python, page sur la biologie et le comportement de chasse, précisant leur faculté à être dociles en captivité mais restant néanmoins prédateurs opportunistes. https://www.nationalgeographic.com/animals/reptiles/facts/burmese-python