Projet de lignes à Haute et Trés Haute Tension dans les Hautes-Alpes : la contestation

En août 2013, un avis favorable était donné à la réalisation du projet de lignes à Trés Haute Tension dans les Hautes-Alpes. Selon le Dauphiné Libéré du 21 aout 2013 :

« Réseau de transport d’électricité (RTE) a lancé un vaste projet de modification et de construction de lignes à haute et très haute tension dans le département des Hautes-Alpes. Le programme complet est constitué de six projets : la suppression de 206 km de réseau électrique dont l’ancienne ligne à 150 000 volts, la construction de deux lignes aériennes à 225 000 volts qui représentent l’ossature du futur réseau et une réorganisation du réseau à 63 000 volts. Une partie du projet a été soumise à enquête publique (du 27 mai au 11 juillet). Elle concerne notamment la construction de deux lignes aériennes de 225 000 volts entre L’Argentière-la-Bessée et Serre-Ponçon. La commission d’enquête a rendu un avis favorable mais avec toutefois des réserves ».

La polémique et l’opposition s’engage

France 3 Provence-Alpes du 4 novembre 2013 précise :

« Deux lignes à très haute tension – 225 000 volts – devraient être installées dans les Hautes-Alpes, dans la vallée de la Durance, entre Gap et Briançon. Un avis favorable a été rendu après l’enquête publique menée cet été. Les opposants au projet ne désarment pas et réclament leur enfouissement.

«Le projet de lignes de RTE à très haute tension qui vise à sécuriser le grand quart sud est a du mal à passer dans les Hautes-Alpes.
« L’ enquête publique menée du 27 mai au 11 juillet dernier a débouché sur un avis favorable à la création de deux lignes de 225 000 volts dans la Vallée de la Durance,entre Gap et Briançon

«Malgré tout, les opposants à ce projet regroupés au sein de l’association Avenir Haute Durance ne baissent pas les bras. Ils viennent de présenter un rapport d’études qui préconise l’enfouissement de ces deux nouvelles lignes électriques ».

Le reportage de Virginie Danger et Michel Serane :

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Communiqué de presse de Avenir Haute Durance

Le 14 octobre 2014, l’Assemblée Nationale a adopté, en première lecture, le projet de loi sur la transition énergétique présenté par Mme Royal. L’un des axes prioritaires de celui-ci est de « réduire la consommation énergétique finale en 2050 par rapport à 2012 ». Il prévoit également de «produire autrement en préservant l’environnement ».

Dans le même temps, Mme la Ministre a donné le 6 octobre 2014 (publication au JO du 12/10/2014) son feu vert pour la réalisation de deux lignes aériennes à très haute tension (THT) de 225 000 volts, en Haute Durance (Hautes-Alpes). Ce projet porté par RTE (filiale d’EDF) est en contradiction complète avec les orientations décidées sur le plan national, ainsi que régional.

Lors de l’enquête publique réalisée en 2013, plus de 2000 personnes s’étaient manifestées contre ce projet, auxquelles s’étaient ajoutées 12000 pétitions. Ce « passage en force » est donc aussi un déni de démocratie.

Au vu de l’ensemble des menaces environnementales, économiques et sociales que ce projet fait peser sur ce territoire d’exception (situé dans l’aire d’adhésion du Parc National des Ecrins), l’association AVENIR HAUTE DURANCE (AHD) va déposer des recours devant les juridictions concernées (Conseil d‘Etat et plainte Européenne), via un avocat réputé, spécialiste de l’environnement, afin de faire annuler la Déclaration d’Utilité Publique de ce projet bâclé et désastreux.

AHD est favorable à la modernisation du réseau électrique des Hautes-Alpes, mais réclame l’enfouissement des lignes, domaine dans lequel RTE se vante d’être l’un des leaders mondiaux. Les chantiers actuels des lignes THT de la Maurienne, du Verdon et des Pyrénées sont réalisés en totalité en enfouissement. Seul le projet de la Haute-Durance utilise une technique passéiste, alors que la géologie et le climat local n’y sont absolument pas adaptés.

Un gâchis irréversible se prépare dans ce département qui vit à 80 % du tourisme de montagne. Les impacts sanitaires (champs électromagnétiques, ressources en eau), environnementaux (forêt, biodiversité), économiques et touristiques (paysages, sentiers de grande randonnée, structures d’accueil) seront désastreux

D’ores et déjà, un certain nombre de communes, de particuliers et d’associations ont rejoint AHD afin de déposer collectivement des recours au Conseil d’Etat.

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