Suite à notre article ‘Les éditions Nivéales attaquent le GHM en justice’ la société Nivéales Médias répond à Kairn.com en exerçant son droit de réponse conformément au décret du 24 octobre 2007. Voir le texte ci-dessous….
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Dans l’article « Les éditions Nivéales attaquent le GHM en justice » paru sur le site Kairn.com le 25 juillet 2014, relatif au litige qui oppose le GHM à Nivéales Médias (éditrice des périodiques Montagnes Magazine, Vertical), vous indiquez « ne pas désespérer » d’obtenir une réponse à vos tentatives pour me joindre à propos de ce différend. Je n’ai pas l’honneur de vous connaître et je n’ai jamais eu connaissance d’appels de votre part et vous apporte ci-après mes observations et précisions qu’appelle votre texte.
S’il n’est pas contesté qu’il existe un litige (actuellement le litige est pendant devant les tribunaux et aucune décision n’a été rendue), il en est autrement de votre présentation des circonstances et des conséquences que vous lui attribuez.
Vous qualifiez en préliminaire les éditions Nivéales (devenues Nivéales Médias), selon l’expression péjorative de « regroupement monopolistique ».
Nivéales Médias est un éditeur de presse, PME indépendante de tout groupe multimédias. Elle n’est en rien en situation de monopole (« situation d’un marché où la concurrence n’existe pas ») ; le marché de la presse de montagne est un marché concurrentiel – le site Kairn.com en étant un exemple, concurrent et confrère de titres tels que Montagnes Magazine ou de Vertical notamment.
Soutenue par cette fausse notion de monopole, est dénoncée une prétendue idéologie « mercantilo-marketing » de Nivéales Médias, qui ne « semblait plus correspondre à la pratique de l’alpinisme de haut niveau actuel ». Cette décrédibilisation de l’activité de Nivéales Médias auprès de son public ne repose sur aucun élément propre à le justifier et est par ailleurs sans aucun lien avec le litige objet de l’article.
Je vous rappelle que l’objectif poursuivi par Nivéales Médias, depuis que les Piolets d’or ont été créés en 1991, ensemble par le GHM, Nivéales Médias et Guy Chaumereuil, est d’organiser un grand événement de la montagne au cours duquel sont décernés des trophées aux ascensions distinguées par un jury souverain et indépendant.
Votre anathème jeté sur Guy Chaumereuil, personnalité du monde de la montagne est incompréhensible. Ne vous suffit-il pas que Guy ait été à l’origine de l’histoire des Piolets d’or pour qu’il y trouve sa légitimité ? Et ignorez-vous, vous qui faites profession d’informer, qu’un poste égal à celui de Guy dans les Piolets d’or avait été explicitement proposé au regretté Jean-Claude Marmier ?
De même, l’indépendance des journalistes de Montagnes Magazine ou de Vertical est gravement mise en cause par l’affirmation suivante : en situation de « monopole sur la presse spécialisée, tout en étant en charge de désigner jury et nominés […] cela fait peu de place à la contestation » insinuant par là qu’ils seraient en situation de conflit d’intérêt. Sachez que les membres du jury sont choisis d’un commun accord par le GHM et Nivéales Médias, le jury arrêtant son choix souverainement et à huis clos, sur une liste de nominés établie par chacun de ses membres.
C’est enfin toujours sans preuve que vous affirmez qu’ « en 2007 Nivéales avait déjà poussé dehors le GHM, le forçant à démissionner de l’organisation du Piolet d’Or ». Une telle allégation est sans fondement et procède d’une présentation spécieuse du différend qui oppose aujourd’hui Nivéales Médias et le GHM.
Enfin, à votre interrogation sur le fait de savoir si les requérants dans le litige objet de l’article seraient prêts à assumer « devant l’histoire » une éventuelle condamnation par la justice du GHM, je répondrai simplement que, dans un pays de droit, nul n’est placé en dehors du champ de la justice, pas même le GHM, quels que soient son ancienneté et ses titres de prestige d’antan. »
Jean-Pierre Roger
Gérant de Nivéales Médias