La construction de ce refuge situé au pied de la Meije dans le bassin de l’Oisans représente une véritable prouesse architecturale au vu du nombre des contraintes imposées : site dominant à 3 440 m d’altitude, absence d’eau courante, préservation du patrimoine existant.
Lors du salon de l’Aménagement de la Montagne à Grenoble, le Mountain Planet, l’architecte Jacques Félix-Faure a exposé son projet aux élus et aux différents partenaires. Ils ont découvert la maquette présentant le montage à blanc de l’ossature bois de la construction exposée au public. Une méthode qui permet d’optimiser le montage sur le site qui débutera début juin.
De forme identique à l’ancienne, le bâtiment est élevé sur une plateforme de 65 m² au sol. Sa capacité d’accueil est de 30 personnes et les gardiens disposeront désormais d’une cuisine séparée de la salle commune.
Le caractère convivial de l’accueil a été conservé : la salle commune englobe le réfectoire et les couchettes sur 3 niveaux. L’espace de vie reste de même facture avec des astuces d’aménagement qui permettent aux alpinistes de bien ranger leur matériel.
La technologie actuelle permet de tempérer le local et fournir de l’électricité (éclairage, connexion radio et Internet) : des modules photovoltaïques fournissant 3400 W/jour et des modules solaires pour le chauffage de l’eau. L’alimentation en eau reste une contrainte : impossible d’en capter à une telle altitude. Elle provient donc d’un fondoir à neige ou du ruissellement des eaux du glacier. Deux réservoirs de 140 litres permettront au gardien garantir une autonomie d’une dizaine de jours lors des grands froids. L’ensemble des installations productrices d’énergie peuvent être contrôlées depuis la vallée pour pallier aux défectuosités éventuelles, notamment lorsque le refuge n’est pas gardé.
Dès le mois d’août, les alpinistes traversant sur les arêtes de la Meije apprécieront de faire halte dans un refuge moderne et confortable, parfaitement intégré dans son environnement.