En mairie de Saint Gervais s’est tenue le 7 janvier 2014, sous la présidence du maire Jean-Marc Peillex, la première réunion du comité de pilotage pour la démolition de cette ruine offensante à la vue au col du Mont Lachat, en bordure de la voie ferrée du TMB (Tramway du Mont-Blanc) pour le Nid d’aigle.
Participaient à cette réunion importante : le sous-préfet, les représentants du département, de la région, de la commune de Saint-Gervais, et les associations environnementales proMont-Blanc, WWF et Mountain Wilderness représentée par son délégué pour le Mont Blanc, Eric Lasserre.
Cette usine d’essais de moteurs d’avions existe depuis 1937. La fin de l’exploitation date de 1969. Elle a été vendue à la mairie de Saint-Gervais en 1975.
Le bâtiment, fortement dégradé, ne présente aucun intérêt architectural ni patrimonial. Mountain Wilderness et Pro Mont-Blanc l’avaient déjà identifiée comme installation obsolète à démanteler dans leur recensement de janvier 2000.
C’est un énorme chantier qui va bientôt s’ouvrir pour une durée estimée de trois ans.
Il faut évacuer 2260 m3 de béton et de matériaux divers, dont certains, inertes, pourront être enfouis sur place pour combler l’excavation qui apparaitra après démolition. Le reste devra être évacué par train. Le site doit in fine être rendu à son état de pelouse alpine originelle.
La suite du projet est soumise à la décision du Ministère en charge de l’environnement, qui devra délivrer une autorisation de démolir, sur la base de l’avis de la Commission départementale des sites qui se réunira le 28 janvier prochain. Il ne fait guère de doute que cette décision sera favorable mais ce feu vert est indispensable. Le financement sera assuré pour plus de 50% par le département, sans doute aussi par l’État, la région, la Compagnie du Mont Blanc, l’ONG WWF et peut-être des fonds privés.
Il sera sans doute fait appel à des bénévoles locaux pour débarrasser le Mont Lachat voisin de clôtures de barbelés résiduelles, sous l’égide de Mountain Wilderness. Une opération bienvenue dont nous vous donnerons des nouvelles régulières.
Par Eric Lasserre, délégué vallée de l’Arve de Mountain Wilderness