Les problèmes résultant de la coexistence des humains et des grands carnivores (l’ours brun, le loup, le glouton et deux espèces de lynx), leur conservation et leur gestion durable ont beaucoup retenu l’attention en Europe au cours des dernières décennies. Quelques espèces réapparaissent dans certaines parties d’Europe d’où elles avaient disparu depuis de nombreuses années. Dans d’autres régions, elles ont assez de mal à survivre, ce qui requiert des mesures de protection active.
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En 2012, faisant suite à la publication en 2008 de lignes directrices pour la gestion des grands carnivores au niveau de leurs populations en Europe, la DG Environnement a instauré un dialogue entre les parties prenantes concernées, afin d’œuvrer en faveur de l’amélioration des perspectives de coexistence dans l’UE des populations humaines et des grands carnivores.
Que s’est-il passé à Bruxelles au groupe de travail ‘Grands carnivores’ de l’Union Européenne ?
A défaut de disposer d’un compte rendu officiel, nous relatons et commentons ci-dessous des informations que nous avons pu recueillir auprès de participants ayant participé au Groupe de Travail sur la conservation et la gestion des grands carnivores dans l’Union Européenne qui s’est déroulé le 25 janvier 2013 à Bruxelles. La démarche et la méthode employées depuis plus de 20 ans par l’Union Européenne en matière d’environnement est assez étonnante. Nous avons le net sentiment de vivre à une autre époque, parfois même, sur le plan méthodologique, sous un régime quasi totalitaire d’où sont exclues les catégories sociales les plus concernées : les acteurs des territoires. La situation peut paraître étonnante dans le cadre européen. Elle fait, parfois, froid dans le dos.
La coordination pyrénéenne ADDIP écrit à la directrice de l’environnement de l’Union Européenne au sujet des Grands Prédateurs, ours et loups
Dans sa présentation du courrier, l’ADDIP précise : ‘Le 25 janvier dernier, l’ ADDIP (Association pour le Développement Durable de l’Identité des Pyrénées) a participé à Bruxelles à la réunion des parties prenantes organisée par la Direction Générale de l’Environnement de l’Union Européenne sur l’action de la Commission en faveur des grands carnivores, pour les Pyrénées l’ours brun plus particulièrement ».…
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‘Comme nous le soulignons dans notre courrier, il est par ailleurs essentiel de constater comment les documents de travail remis aux participants montrent eux-mêmes l’inanité des réintroductions d’ours dans le massif au regard de la situation de l’espèce et de ses diverses populations dans l’aire européenne. Comment aussi ce programme est aux antipodes des actions de développement menées dans ce massif par tous les partenaires concernés, dans le respect de ce qui est sa nature propre. Ce courrier est un peu long, complexe, mais cela est indispensable si l’on veut ne pas se contenter des apparences mais bien saisir les enjeux au-delà des images souvent caricaturales et simplistes’
Dans sa lettre, l’ADDIP désigne nommément les coupables de l’introduction d’iurs dans les Pyrénées basée sur le mensonge. Accusation grave basée sur des documents écrits que nous avons pu consulter.
Selon nos informations il est probable que nous ne soyons qu’au début d’une longue procédure dont les premiers contours ont déjà été dévoilés dans l’ouvrage de David Chétrit paru début 2012.
Pour l’arrivée du loup dans les Alpes, il semble que les mêmes manipulations auraient été faite selon certains responsables associatifs hors du milieu agricole. Un rapport devrait sortir d’ici fin juin.