Les prédations de loups n’ont pas cessé de l’année notamment dans les Alpes avec une très forte pression dans les Alpes-Maritimes et le Parc National du Mercantour, comme l’an dernier. Le nombre de loups est tel, dans certains secteurs, qu’il est possible d’en voir de jours dans les cours de ferme. Par ailleurs, il apparaît que certains Préfets traînent les pieds pour prendre des mesures efficaces et font parfois l’objet de fortes pressions de la part d’organisations écologistes, notamment FERUS dont le site Internet a disparu de l’écran.
Selon une information qui nous est parvenue, la FNO envisage également de faire pression sur les pouvoirs publics pour que ceux-ci respectent leurs engagements mais aussi leurs obligations légales prévues au Code rural. Profitant de la réunion de son conseil d’administration le jeudi 23 mai, l’ordre du jour serait modifié.
Selon une note internet au syndicat, il est précisé : « Au vu de l’actualité récente sur le dossier des prédateurs, avec une multiplication des attaques et l’immobilisme de l’administration, la FNO a décidé de modifier l’ordre du jour de ce CA, et d’organiser, l’après-midi une action syndicale afin de pouvoir interpeller les pouvoirs publics et les faire réagir ». Et il est précisé : « L’idée de cette manifestation serait de demander l’application immédiate des décisions du plan loup et d’exiger une efficacité et des résultats dans la régulation ».
Manifestement une réponse à ceux qui s’imagine que les décisions ne sont pas applicables.
Et le syndicat en appelle à ses membres : « Nous invitons les présidents des syndicats ovins des départements touchés et leurs adhérents, ainsi que tous ceux qui le souhaitent et qui le peuvent, à venir se joindre à nous pour cette action du 23 mai après-midi. Le rendez-vous sera donné à 13h30 à la MNE au 149 rue de Bercy (Paris 12) ».
Voilà qui semble clair même si l’information n’est pas encore rendue publique. En effet, la décision aurait été prise hier après-midi (vendredi) et est en cours d’organisation selon les délégués que nous avons pu joindre. Des précisions devraient être données prochainement. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs devraient se joindre à cette manifestation. Il faut s’attendre à ce que des associations comme la Fédération des Acteurs Ruraux, Éleveurs et Montagnes, etc… qui regroupent également des non-éleveurs se joignent au mouvement.
Voilà un début de saison agité qui pourrait, selon nos sources, monter en puissance avec un point fort début juillet. Si, jusqu’à maintenant les éleveurs ont fait preuve d’une certaine patience voir même passivité devant la prédation en acceptant tous les excuses possibles des uns et des autres, aujourd’hui ils semblent bien décidés d’en découdre pour défendre leur liberté sur les territoires de montagne. Selon eux, « la situation n’est plus tenable ».