Afin de protester sur le fait que son amie Mathilde Becerra n’ait pas obtenu de dérogation en équipe de France réserve pour la première étape de coupe du Monde de Briançon alors que 14 places sont disponibles côté français pour cette compétition (pourquoi alors ne pas lui donner sa chance ?), le canadien Sean McColl a décidé de ne pas participer non plus…
Il explique son choix (en anglais) sur son site internet.
Une fois de plus, les sélections en équipe de France font débat. Basées sur des critères hyper restrictifs, ils sont souvent vécus comme injustes et frustrants pour les prétendants au maillot Bleu qui n’ont pas le droit au moindre faux pas (comme Mathilde ici), ou qui parfois sont écartés pour des raisons pas toujours très transparentes alors qu’ils rentrent dans les critères, prétendent à une place ou veulent simplement s’entraîner dans les pôles France. Les exemples sont nombreux et même si nous nous en faisons rarement l’écho, le problème est bien là. Un épineux écueil qui fait partie intégrante de la préparation des athlètes français (que ce soit en bloc en ou en voies) depuis une décennie. De plus, en difficulté pour reprendre le cas présent, la nomination régulière de l’entraîneur national au poste clé de chef ouvreur sur des championnats de France finit de verrouiller l’affaire, puisque le style d’ouverture proposé influe souvent fortement sur le classement et donc les sélections…
En tout cas, au vu de la pile mise par Sean aux championnats de France de Niort à nos meilleurs athlètes, sa non-participation va peut-être constituer tout de même une bonne nouvelle pour ses rivaux !
Alors certes, certains s’exclameront en disant que le cas est mal choisi puisque Mathilde ne rentre pas dans les critères au final, que c’est beaucoup de bruit pour pas grand chose, qu’il y a d’autres exemples plus préoccupants, etc… etc… Mais ceci étant, force est de constater que le problème des sélections en équipe de France, notamment en réserve est récurrent et qu’on espère un jour un peu moins d’opacité et de complexité afin de respecter un peu plus la démarche et les projets des athlètes qui s’entraînent dur quotidiennement pour espérer porter le plus haut possible les couleurs tricolores.
Photo : Joseph Collin