Scandale d’Etat ? Les ours dans les Pyrénées ont-ils encore un avenir dans ces montagnes ?

A l’annonce d’une battue aux ours organisée sur la commune de St Lary (Ariège) le 27 juillet dernier, nous nous étonnions du communiqué de presse des associations pro-ours, notamment de Férus. Nous précisions : « Quant au contenu il est encore plus ahurissant puisque Ferus (ex-Artus dans les Pyrénées) et son ex-président Gilbert Simon sont directement impliqués dans la situation assez peu conforme que connaissent les Pyrénées actuellement ». Et d’évoquer le rôle assez lamentable joué par l’ADET-Pays de l’ours.
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Le collectif associatif CAP-Ours, auquel appartiennent FERUS et l’ADET, est allé encore plus loin en envoyant une lettre ouverte au Président de la République accompagnée d’un argumentaire assez stupéfiant. Mais comme toujours, il ne s’agit que d’un verbiage anesthésiant qui ne va jamais au fond du sujet. Et pour cause. Les fondements des introductions d’ours dans les Pyrénées ne sont pas si propres qu’il n’y parait et il devient quelque peu gênant de remuer tout le passé. Ce serait aussi se couper l’herbe sous le pied de financements non négligeables par des fonds publics pour des emplois improductifs dans lesquels certains font carrière.

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Des accusations précises

Le dossier précise : « Le premier responsable est G. Simon, Conseiller technique puis Directeur de la Nature et des Paysages au Ministère de l’Environnement. Alors qu’il connaissait l’opposition pyrénéenne à toute réintroduction du carnivore, il décida de la cacher à l’Europe en faisant croire l’inverse à partir d’ « une petite structure bâtie pour l’occasion permettant ainsi au projet d’être moins parisien /…/ pendant que le projet « lourd » de réintroduction évoqué par ailleurs continuerait d’être discuté » (Note pour M. le Directeur de Cabinet du 28-01-1991) ». Et c’est ce qui a permis la création de l’ADET – Pays de l’Ours en 1991…. Petite structure moins parisienne pour mieux tromper les Pyrénées.
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Même la SEPANSO et la LPO étaient contre

La situation a bien évolué depuis le début des années 1990 mais nous relevons que au cours de la réunion du CNPN de juin 95 consacrée à la réintroduction et présidée par Gilbert Simon, les trois représentants d’associations environnementales votèrent contre : la SEPANSO et la LPO (avec pour suppléant un membre du WWF) en faisant référence « aux conditions dans lesquelles l’opération doit se dérouler ».
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Les Pyrénéens considérés comme des arriérés ?

Depuis longtemps sur les forums du Web, les écologistes tenaient un discours tout à fait digne des romantiques du 19ème siècle avec une pointe de haine non dissimulée à l’égard des éleveurs et une condescendance assez déplorable. Ce n’était qu’une continuité de la présentation des Pyrénées dans de nombreux rapports : « Jusqu’à récemment encore zone isolée et inaccessible,… les Pyrénées sont un des derniers refuges en Europe pour quelques-uns de nos mammifères et oiseaux les plus spectaculaires et menacés : l’ours brun, /etc./ »…..

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Face à une telle situation où des associations comme le WWF, Férus, l’ADET et le FIEP sont directement mises en accusation, il est difficile d’imaginer un avenir positif pour l’ours dans les Pyrénées. Nous pouvons même dire, comme nous le pressentions depuis plusieurs mois, qu’il n’y a aucun avenir.

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* La lettre de l’ADDIP adressée au Président de la République

* Le dossier accompagnant la lettre au Président de la République

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