Environnement -Ecologie : Vers un renforcement des mesures contre le loup en montagne et ailleurs

Alors que les écologistes menacent de ne plus soutenir le gouvernement, les voilà confrontés à une autre préoccupation : le loup Nous sommes aujourd’hui en présence d’un plan établi dans des conditions étonnantes qui fini par ne satisfaire personne en dehors du Président du Groupe National Loup, le député Christophe Castaner, étonnamment muet depuis la parution des décrets. Stéphane Le Foll, Ministre de l’agriculture vient d’annoncer au salon « Tech et bio » de Bourg-lès-Valence (Drôme) un renforcement de la lutte contre le loup.

Un plan loup qui ne satisfait personne.

Nous avions écrit le 6 février 2013 que « des éleveurs n’étaient pas satisfaits du Plan loup ». Le 16 avril, s’était au tour de l’association Férus de se plaindre du Plan loup. En définitive, ce plan n’a réglé aucun problème. Il en ressort une autorisation de prélèvement de 24 loups. Nous sommes en fin d’été et seulement 2 ont été tués pendant que les prédations se multiplient sans interruption comme l’année précédente. C’est bien ce qu’avait dénoncé la Fédération des Acteurs Ruraux dans sa lettre ouverte au Président de la République du 2 septembre 2013

Pourquoi si peu de loups prélevés ?

Plusieurs raisons participent à cet échec et sans ordre d’importance. Il s’agit d’une accumulation de situation totalement négligées par le Plan et le Président du Groupe Nous pouvons notamment mentionner que les bergers, dans le cadre de leur activité pastorale ne sont pas des chasseurs mais des bergers et qu’ils ne peuvent pas rester éveiller 24h sur 24 et 7 jours sur 7 dans des conditions de vie parfois effroyables. Il y a également le fait que le Parc National du Mercantour où les armes, donc les prélèvements, sont interdits, constitue une véritable réserve de loups. Plusieurs bergers ont d’ailleurs jeté l’éponge cet été en quittant le parc ce qui en fera, tôt ou tard, une zone sauvage sans aucune vie pastorale traditionnelle pour entretenir les espaces, les paysages et la biodiversité qui ne se limite pas au seul loup. Mais c’est bien là l’objectif des mouvements de l’écologie profonde et des dirigeants de ce parc y compris les administrateurs qui ne montrent guère d’empressement à manifester leur mécontentement à la présence du loup au détriment du pastoralisme. Et puis, les agents de l’ONCFS qui ont mission de réaliser ces prélèvements et qui, manifestement, joue le rôle d’aveugles en parfaite complicité avec les associations écologistes notamment FERUS. La DDTM des Alpes-Maritimes est d’ailleurs tout aussi complice de cette association militante.

Quelles solutions ?

Il doit exister des solutions. Mais c’est à l’état des trouver et surtout des mettre en application. Contraindre les agents de l’ONCFS avec sanctions à la clé serait déjà une étape. Réduire les actions hostiles des associations militantes par une suppression des subventions seraient également positif et pourrait contribuer à réduire les actions d’agression sur les estives à l’encontre de bergers. Des plaintes sont déposées d’autres le seront.Et puis, ouvrir la chasse au loup comme au renard serait souhaitable étant entendu que l’espèce, quoique protégée, est loin d’être en voie de disparition.

Mais rien de tout ceci encore que…. Selon le Dauphiné Libéré du 19 septembre : « Faisant lecture d’une lettre du ministre de l’écologie, partie ce matin aux Préfets, il [Stéphane Le Foll] a indiqué que les opérations collectives de prélèvements étaient désormais autorisées pour les chasseurs formés. Lors de battues au gibier, les chasseurs pourront abattre un loup, voire même plusieurs, ce qu’ils réclamaient depuis longtemps. La décision s’appliquera immédiatement ».

Solution qui, à priori, pourrait être satisfaisante mais… Toujours selon le Dauphiné Libéré : « Une cellule inter régionale spécifiquement dédiée à la lutte contre le loup sera mise en place au sein de l’ONCF » Connaissant le comportement des agents de l’ONCFS, il est peu probable que ceux-ci, qui ont milité et participé activement à la prolifération des loups, organisent efficacement leur abattage.

Selon la Fédération des Acteurs Ruraux : « La comparaison avec la Suisse n’est pas flatteuse, car de l’autre coté du Léman il réalise les tires dans les 5 jours qui suivent l’autorisation… » Cette fédérations de plusieurs acteurs du pastoralisme attend « de voir l’étendu des mesures ». Et de rappeler : « L’annonce de la semaine dernière dans les Alpes-Maritimes se limitant a 11 communes ! Ce n’est pas avec des mesures aussi restrictives, qui ne respectent pas l’égalité entre les citoyens, que les ministres pourront atteindre l’objectif de faire baisser les prédations ! ». Le scepticisme de ce type d’annonce est évident. La FAR précise : « Il faut que l’état innove et généralise à l’ensemble du territoire les mesures si il veut commencer a respecter ces propres lois….//… Mais il faudra aussi dénoncer les mensonges de l‘UICN’

L’affaire ne fait donc que commencer…..

Vivre avec le loup est-il possible ?

Si vivre avec le loup était possible, il y a longtemps que ça se saurait et les anciens ne l’auraient pas éliminé. Aujourd’hui comme jadis, les bergers sont unanimes, c’est impossible. C’est même « l’enfer » disait Caroline, cette mère de famille qui garde la nuit avec un fusil. Est-ce normal ? Et puis, personne ne veut parler des risque d’agressions sur les hommes, voir les enfants. Les témoignages s’accumulent. Le risque d’habituation mis en avant par Lynda Brook dans son rapport « Loup, fin du mythe…. Il s’attaque à l’homme et tue » est aujourd’hui pris en considération par les responsables au plus haut niveau. De même que les risques d’attaques fatales toujours niées par les écologistes. Autant d’éléments qui peuvent inquiéter les responsables ministériels et sus de leurs obligations légales non respectées.

Dans les semaines qui viennent, attendons-nous à de nouvelles révélations mettant à mal ceux qui, aujourd’hui, ne trouvent pour seule réponse à l’opposition à leurs mensonges et manipulations que l’organisation de « vigies » pour ne pas dire de milices comme nous l’avons vu récemment sur une estive des Alpes-Maritimes. Preuve que la violence en montagne n’est pas toujours là où nous pensons.

Louis Dollo

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