Neuf mois après les violents séismes du printemps 2015, ce pays de l’Himalaya est empêtré dans une crise politique qui provoque de sévères pénuries.
Ce matin de décembre, un bon gros soleil réchauffe Katmandou. Destination favorite des hippies dans les années 1960, la capitale du Népal, juchée à 1 300 mètres au milieu d’un cirque de montagnes, est devenue, au fil des ans, l’une des villes les plus polluées d’Asie. Ce jour-là pourtant, point d’embouteillages, peu de pollution, mais, sur des centaines de mètres, des files de motos – et même de bidons – qui font la queue dans l’espoir d’obtenir 10 litres d’essence au marché noir.