Les massifs alpins sous haute surveillance


Quelles conséquences aura la fonte des glaciers alpins en France ? Depuis 2002, le réseau GlacioClim a mis cinq d’entre eux (de taille, d’orientation et d’altitude différentes) sous étroite surveillance pour mesurer objectivement l’impact du réchauffement climatique et les risques naturels potentiels que leur disparition fait courir. « Nous avons mesuré en tous points leur recul massif et continu assorti de rares périodes où ils gagnent de la masse (1995, 2001) », confirme le glaciologue Christian Vincent, qui coordonne le réseau. A 2.400 mètres d’altitude, le taux de fonte est aujourd’hui 15 % supérieur à la normale et le phénomène s’accélère. En cent cinquante ans, la Mer de Glace, dans la vallée de Chamonix, avait perdu 1,8 km de longueur ; depuis 1993, elle a encore fondu de 550 mètres.


« Le problème se posera sur la ressource en eau pendant les années de canicule, avec un débit de rivières qui pourrait se réduire de 20 % », prédit le chercheur. Le réchauffement des glaciers pose aussi des problèmes de sécurité pour les populations qu’ils surplombent. Les glaciers suspendus sur les pentes raides, collés au lit rocheux par les températures négatives, posent le plus d’inquiétude aux scientifiques. Dans la vallée de Chamonix, le Taconnaz pourrait inaugurer la première avalanche de glacier si sa température remontait au-dessus de zéro degré.

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