Le comité loup s’est réuni hier en préfecture pour dresser un bilan des attaques survenues en 2010 et élaborer un plan d’action. Éleveurs et représentants de la profession ont clairement demandé à l’État de trouver des moyens de régulation. Depuis la suspension de l’arrêté préfectoral de tir de prélèvement par le tribunal en septembre dernier, à la suite d’une levée de bouclier des écologistes, aucune avancée n’avait pu venir stopper la progression du loup sur les terres bas-alpines, celui-ci se rapprochant inexorablement des exploitations. Seul le tir de défense pourrait permettre de trouver une issue à la difficile cohabitation entre l’homme et la bête.
« L’article 16 de la convention de Berne, la législation en vigueur, permet de réguler par nous-mêmes », souligne Yvette Mathieu, préfète des Alpes-de-Haute-Provence. Mais avant de tuer un loup par un tir de prélèvement, la convention impose deux conditions simultanées : la mise en œuvre des mesures de prévention et une déclaration de mesures d’effarouchement par un tir de défense qui vise à effrayer le loup en lui infligeant une petite douleur