Les secours seront payants au Pays Basque espagnol

Il s’agît d’une mesure ‘dissuasive’ qui ne s’appliquera qu’a des activités à haut risque pratiquées dans des conditions extrêmes. 43 sports sont concernés.

L’alpinisme a toujours appliqué des règles non écrite qui forment une sorte de code de déontologie de l’activité. On peut citer entre autre l’entre-aide en cas de pépin.

La massification des pratiques de montagne ainsi que la professionnalisation et modernisation des groupes de secours ont entraîné des coûts liés aux secours de plus en plus élevés, coûts supporté par la communauté.

Par ailleurs les abus constatés quant à l’appel des services de secours crée un malaise au sein des institutions espagnoles.

En 2009, c’est la province de Catalogne qui avait décidé de faire payer les secours ‘consécutifs à une négligence’. De nombreuses voix se sont alors élevées contre cette nouvelle réglementation.

Cette année, c’est le gouvernement basque espagnol qui a décidé de franchir également le pas avec comme cible ‘ceux qui parcourent des itinéraires à haut risque ou sortent alors que les conditions sont défavorable comme peuvent l’être la neige, le brouillard, le vent ou les températures extrêmes‘. Ce risque sera définit par des alertes météo orange ou rouge.

Les secours seront également payants pour ceux parcourant ‘des zones signalées comme dangereuses ou dont l’accès est restreint ou interdit‘.  ou encore ‘quand la personne sollicite les services de secours sans une raison objective, ainsi qu’en cas de simulation de l’existence d’un risque ou d’un danger‘.

Le coût établit est de 2244€ par heure d’hélico, 76,50€ pour un véhicule motorisé et 37€ par heure de travail d’un professionnel.

Le paiement des secours est effectué “à des fins disuasives face aux imprudence dans la pratique des activités récréatives et sportives en milieu à risque‘.  Il est précisé qu’il n’y aura pas d’exception‘.

Sont concernés les sports suivants :

Plongée sous marine, nage en eau libre, windsurf, Kitesurf, ski nautique, wakeboard, skurf, jetski, surf, bodyboard, rafting, hydrospeed, canyonning, pirogue, aviron, navigation, puenting, descente en bouées, Kite Buggy, quads, escalade, spéléo, vtt sans casque, motocross, véhicules motorisés en montagne, raid, randonnée et tourisme hyppique, ski, snowboard, motoneige, paraski, snowbike, mushing, skibike, montgolfières, parachutisme, BASE, ULM, parapente, deltaplane et parasailing.

Curieusement la liste ne comprend pas le montanisme, alpinisme et trekking mais on y retrouve l’escalade et la spéléologie. La liste était très ample, le gouvernement recommande aux sportifs de voir avec une compagnie d’assurance pour couvrir les secours relatifs à ces sports.

Photo courtoisie de Phillipe Poulet

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