Le loup est là, plus que jamais. Les Hautes-Alpes en abritent une trentaine, officiellement. Officieusement, « il y en a largement le double », à en croire Jean Lagier-Tourenne, président de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA 05).
La fédération nationale (FNSEA) tient aujourd’hui son conseil d’administration. Elle entend prendre position sur le sujet, après avoir écouté sa base. Dans les Hautes-Alpes, le message est on ne peut plus clair. L’organisation tenait avant-hier son congrès annuel, et l’inquiétude des éleveurs locaux s’y est exprimée avec force. Montrant au passage que la profession n’est pas unanime sur la stratégie à adopter.
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Ce dernier, qui y représentait la FNSEA, boycotte désormais le groupe national loup, « tant que l’État ne mettra pas en place une régulation effective sur notre territoire ». Cette instance s’est réunie la semaine dernière. La députée Henriette Martinez y participe toujours. Mais pour combien de temps ? « On tourne autour du problème parce qu’on ne veut pas le résoudre. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de volonté des responsables, qui n’entendent pas le désespoir de la profession. »