Le fait que l’Etat abandonne l’idée d’introduire une ourse en Béarn dans les Pyrénées cette année ne doit pas faire oublier que ceux introduits antérieurement et leur progéniture poursuivent leur œuvre de destructions sur les troupeaux en montagne en Ariège, Haute-Garonne et Aude.
Ci-dessous, un communiqué de l’ASPAP relate des faits qui se sont produits le 2 juin dernier sur un veau à Montaillou en Ariège.
Deux attaques en une semaine !
Le printemps est sombre pour le village de Montaillou, en Ariège, après une prédation sur le troupeau de Marc Vinuesa la semaine dernière, c’est au tour de Luc Cazampourre. Agriculteur depuis moins de deux mois, ce jeune homme de 25 ans s’est lancé dans l’élevage de vaches limousines destinées à la reproduction.
Le 2 juin à 16h, lorsqu’il va voir son troupeau, il se rend compte que ses vaches ont un comportement étrange, d’habitude regroupées, les 35 mères et leurs veaux sont dispersées en trois lots, elles paraissent inquiètes… A 10 m de la piste, dans la prairie qui borde l’exploitation il découvre un veau de 10 jours, mort, à l’endroit de la couche habituelle.
Un morceau de chair arraché, Balou l’ours qui a élu domicile sur la zone parait être le seul coupable, l’équipe technique chargé des expertises abondera en ce sens.
L’attaque de la semaine dernière se trouvait à 800 m de celle-ci, et des poils prélevés sur le lieu témoignent de la présence du plantigrade.
Un coup dur pour un jeune éleveur qui débute, « je suis inquiet quant à l’avenir des autres petits, maintenant qu’il y a gouté il peu revenir quand il veut. ».
La satisfaction de l’annonce de ces derniers jours, d’annuler l’introduction d’une ourse prévue en 2011, retombe. C’est le dur retour à la réalité, à la vie avec les ours présents dans nos montagnes, nos vallées et nos villages, qui attaquent, qui tuent et qui blessent…Dure réalité pour cet éleveur qui vient de choisir un métier déjà difficile et qui vient de vivre sa première attaque. Difficile de motiver nos jeunes pour s’installer avec de tels exemples, au delà de la perte économique il y a la souffrance morale, et pourtant il va bien falloir continuer et avancer !