L’animal, de souche italienne, est passé tout près de maisons habitées pour tuer et manger les volailles de Sylvain et Nadine Bernard, paysans dans les hauts de Bex.
C’est une première, une toute première, et on ne peut pas dire que le loup se soit montré très malin d’aller aussi loin. Ou aussi près. Car c’est dans une écurie abritant plus de cent cinquante poulets, toute proche de plusieurs maisons habitées à l’année aux Torneresses, au-dessus du hameau de Frenières (hauts de Bex), que le gourmand a frappé dans la nuit du 28 au 29 août.
Si on ne l’apprend que maintenant, c’est parce qu’il a fallu attendre les résultats des analyses ADN – effectuées par le Laboratoire de biologie de la conservation de l’Université de Lausanne – pour être sûr qu’il s’agissait bien d’un loup et non d’une fouine, d’un renard ou d’un chien. C’est maintenant scientifiquement prouvé: c’est un loup. Bilan de l’incroyable visite nocturne du prédateur, qui est vraisemblablement entré par une des larges fenêtres du bâtiment: cent vingt-quatre poulets tués, vingt-trois survivants et quelques disparus. Toutes les volailles ont été zigouillées de la même manière ou presque: un coup de croc sur le dos, entre les deux ailes. Mort pas forcément immédiate.