Nous profitons du retour des premiers membres de l’équipe pour passer des nouvelles de l’expédition.
Après une attente forcée de 7 jours à Rabaul et quelques déboires pour trouver un bateau disponible pour nous amener jusqu’à Pomio, le dernier village à l’embouchure de la Matali avant les montagnes, nous sommes maintenant au camp de base depuis 10 jours.
Pour simplifier les choses, l’installation du camp s’est faite sous une pluie ininterrompue de 24h, créant un bourbier bien désagréable. Depuis, un magnifique ciel bleu nous accompagne, ce qui est très rassurant pour les explorations souterraines mais plus problématique pour notre approvisionnement en eau. Nous devons nous rationner et les lavages sont reportés à plus tard…
Les premiers jours, notre acclimatation a été difficile, les trois quart de l’équipe ont été affaiblis par des problèmes digestifs plus ou moins sérieux. Tout est heureusement rentré dans l’ordre.
Résultats au 16 fev. :
> LikLik Vuvu : Le siphon terminal qui avait stoppé les premiers explorateurs en 1980 a été plongé. Ce sont en fait 2 siphons de 40 m qui se suivent, derrière la rivière s’écoule dans une galerie de 10 m de large sur 20 de haut avant de se jeter dans une cascade de 22 m. La rivière continue ensuite jusqu’à… un nouveau siphon. Nous avons rajouté 530 m de développement et 45 m de dénivelé.
Cette cavité fait a ce jour plus de 7 km de développement et 340 m de profondeur.
> BikBik Vuvu : Nous sommes en cours d’équipement de ce grand gouffre pour pouvoir plonger le siphon terminal. Cette énorme perte draine un bassin versant théorique d’une superficie de 40 km²
En parallèle, plusieurs autres cavités ont été découvertes et explorées.
> Albemi : 1740 m de développement et -224 m dénivelé.
> Maaré : Une belle entrée mène à une petite rivière après un enchainement de 200 m de verticales. Exploration en cours. 2116 m de développement et 337 m de profondeur.
> Small Kave : 311 m et – 24 m.
> Pabo : 208 m et – 34 m.
> Paia Milo : – 40 m
Enfin deux nouvelles entrées ont été trouvées aujourd’hui.
Il semble que nous ayons déterminé les limites des bassins versants entre les 2 résurgences principales alimentant la rivière Matali. LikLik Vuvu, avec ses 2 rivières, pourrait être être le chaînon qui relie les deux systèmes.
Ce sont donc au total plus de 5 km qui ont déjà été explorés, pas trop mal, en si peu de temps.
En parallèle des explorations, le réalisateur Gerald Favre a pu tourner les images manquantes pour son projet de documentaire sur les incroyables réseaux souterrains des montagnes Nakanaï.
Tania, notre microbiologiste Russe a commencé à faire des prélèvements d’eau dans les différents réseaux explorés.
A suivre…
Phil