Bruno Salle élèveur de moutons sur la commune de Vauvenargues, assure que le loup a égorgé vingt de ses bêtes. La préfecture travaille sur la question
Point de doute possible pour Bruno Salle, éleveur de moutons à Vauvenargues : le loup a fait son entrée dans les Bouches-du-Rhône. Ce sont ses brebis qui le lui ont dit. Ces derniers mois, douze d’entre elles ont disparu, six autres ont été retrouvées égorgées derrière leur enclos déchiré.
Distinction de taille, sans preuve que l’animal lui appartient, le berger ne perçoit pas, a priori, l’indemnisation de la DDTM (direction départementale des territoires et des mers). En possession du cadavre, il perçoit le prix réel de la bête, ‘de 90 à 200 euros, selon son poids, son sexe et son âge.‘
La première attaque sur son troupeau remonte à plus d’un an. La dernière s’est déroulée il y a dix jours. À chaque fois, le même macabre rituel : ‘En allant sortir mes bêtes comme chaque matin, je découvre que certaines ont été égorgées dans la nuit. Alors je les compte, une par une, plusieurs fois. Il en manque toujours plus que le nombre de carcasses retrouvées, plusieurs ont disparu.’
‘Je me mets à leur recherche ; si je ne les retrouve pas le jour même, alors c’est foutu, un vautour ou un sanglier se chargera de tout faire disparaître dans la nuit. Dans le meilleur des cas, je retrouverai une touffe de laine, mais elle ne constituera pas une preuve que l’animal m’appartenait.‘