Le feuilleton judiciaire se poursuit autour de la démolition ou non du refuge de l’Aigle. Sur son éperon rocheux, lui ne s’en soucie pas. Les crampons continuent de racler la glace, les piolets de frapper, les alpinistes de suer, pour atteindre ce refuge, plus que centenaire.
“C’est un patrimoine, il ne faut pas le détruire”
Mais le 23 octobre, le maire de La Grave a pris la décision de stopper tout ça, avec un arrêté de fermeture. Cet arrêté mentionne “l’absence de solution de repli à cette altitude en cas d’incendie”, “la surfréquentation du refuge”, “l’extrême retard pris par un éventuel projet de rénovation/réhabilitation”. L’établissement est donc “fermé au public jusqu’à sa rénovation”.
« Le permis a été contesté au tribunal (lire repères, NDLR), rappelle le maire, Jean-Pierre Sevrez. La plupart des associations opposantes ont accepté le nouveau projet. Mais pendant ce temps, le refuge, en ossature bois et lambris, reçoit des alpinistes. Si un réchaud se renverse, ils vont se retrouver en chaussettes sur le glacier -s’ils arrivent à sortir. Je n’ai pas envie de continuer à assumer cette responsabilité dans ces conditions», justifie le maire. Pour lui, «si quelques personnes (l’association Les amis du refuge de l’Aigle, NDLR) veulent empêcher la démocratie d’avancer, elles doivent prendre leurs responsabilités. Un sens interdit a été posé sur la porte du refuge. »
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