Les boîtes hermétiques sont pratiques… à condition qu’elles soient conformes et en bon état. Les autorités rappellent qu’un contenant usé (rayé, fissuré, déformé) n’offre plus les mêmes garanties et doit être remplacé.¹
Quand vos boîtes plastiques deviennent dangereuses
À force d’utilisation, le plastique peut se dégrader : fissures, blanchiment, déformations au micro-ondes ou au lave-vaisselle. Ces signes ne sont pas qu’un défaut esthétique : l’usure favorise la migration de substances vers les aliments, surtout en cas de chaleur ou d’aliments gras/acides. En France, le bisphénol A (BPA) est interdit depuis 2015 dans tous les emballages, contenants et ustensiles destinés au contact alimentaire ; cela n’exonère pas de surveiller l’état de vos boîtes.²
Le saviez-vous ?
Le logo « verre/fourchette » indique qu’un matériau est apte au contact alimentaire, mais ne garantit pas qu’il soit adapté au micro-ondes ou à une température donnée : il faut aussi suivre la notice (puissance/temps, usage).⁴
Comment choisir des contenants plus sûrs ?
Bonne nouvelle : tous les tupperwares ne sont pas à bannir. Vérifiez la compatibilité (pictogrammes), l’état (pas de rayures/fissures) et limitez l’usage thermique. L’Anses recommande, au micro-ondes, d’utiliser uniquement des récipients compatibles, en bon état, d’éviter de recycler des barquettes à usage unique, et de privilégier des temps plus longs à puissance réduite pour limiter la migration.³
Le saviez-vous ?
« Sans BPA » ne veut pas dire sans risque : la sécurité dépend de l’ensemble de la formulation et du bon usage (température, durée, nature des aliments), pas d’un seul composé.⁵
Les alternatives plus saines et durables
Le verre supporte le micro-ondes, le congélateur et souvent le four ; l’acier inoxydable est robuste pour le transport (pas de micro-ondes) ; le silicone alimentaire 100 % platine est souple et facile à entretenir. Quelle que soit la matière, la DGCCRF rappelle d’utiliser seulement des objets conçus pour le contact alimentaire et adaptés à l’usage (chaleur, gras, acidité).⁴
Pourquoi ces précautions comptent
Au niveau européen, l’EFSA a drastiquement abaissé en 2023 la DJT du BPA à 0,2 ng/kg/j, indiquant une préoccupation sanitaire face à l’exposition alimentaire — raison de plus pour limiter les situations favorisant la migration (chaleur, usure) et privilégier des pratiques sobres.⁵
Notes de bas de pages
- Finnish Food Authority — « Consumer resources… : utiliser uniquement des récipients à surface intacte » — https://www.ruokavirasto.fi/en/foodstuffs/food-sector/packages-and-other-food-contact-materials/safety-and-other-compliance-of-food-contact-materials/consumer-resources-to-affect-chemical-exposure-from-food-contact-materials/
- Loi n° 2012-1442 (BPA interdit dans tous les matériaux au contact des aliments depuis 2015) — Legifrance — https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000026830015
- Anses — « Emballages alimentaires : un réchauffage à puissance trop élevée augmente la migration » + « Four à micro-ondes et substances des emballages » — https://www.anses.fr/fr/content/emballages-alimentaires-un-rechauffage-puissance-trop-elevee-augmente-le-risque-de ; https://www.anses.fr/fr/content/four-micro-ondes-et-substances-chimiques-des-emballages-alimentaires
- DGCCRF — « Règles pour les emballages, ustensiles et objets au contact des aliments (choix selon l’usage ; pictogrammes) » — https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/les-fiches-pratiques-et-les-faq/les-regles-respecter-pour-les-emballages-ustensiles-et
- EFSA Journal (2023) — Réévaluation du BPA : DJT = 0,2 ng/kg/j, préoccupation liée à l’exposition alimentaire — https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/6857