Si mi-avril l’association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (ANENA) pouvait constater une mortalité en deçà des moyennes habituelles, il faudra attendre la fin de la saison pour dresser le bilan. Or à l’instar de l’entame de l’hiver, ce cœur de printemps présente des conditions des plus traitresses, avec des fortes variations de températures accompagnées d’importantes précipitations sur un manteau qui avait commencé sa fonte.
Aussi, depuis le 17 avril et l’avalanche qui a provoqué la mort de deux alpinistes au Pic du midi de Bigorre, dans les Pyrénées, les dix jours passés furent délicats à gérer pour les professionnels de la montagne et les pratiquants. Le site d’observation Data avalanche a recensé quelque 9 phénomènes en dix jours entre les massifs français (face nord de Bellecôte en Vanoise ou Beaufortain) et les secteurs limitrophes italien ou suisse.
Des avertissements sans conséquence, comme dimanche dernier dans la chaîne de Belledonne (Isère), où un groupe de randonneurs a pu s’extirper par ses propres moyens d’une coulée sur l’itinéraire de la Cime de la Jasse, mais hélas pas seulement.