Ce piège 100% naturel élimine les frelons asiatiques en un rien de temps

Face à la prolifération des frelons asiatiques, véritables cauchemars pour les ruches, certains apiculteurs redoublent d’ingéniosité. Et parfois, la solution se cache là où on ne l’attend pas. Dans le Pays basque, un passionné d’abeilles a trouvé un allié redoutable… à plumes. Zoom sur une méthode aussi rustique qu’efficace, qui pourrait bien inspirer d’autres amoureux de la nature.

Une menace bien réelle pour les abeilles

Depuis leur apparition en France en 2004, les frelons asiatiques (Vespa velutina) n’ont cessé de gagner du terrain. Ces prédateurs originaires d’Asie sont redoutables pour les colonies d’abeilles : ils les guettent en vol stationnaire à l’entrée des ruches, les capturent une à une et peuvent anéantir un essaim entier en quelques jours.

Le phénomène inquiète les apiculteurs, déjà fragilisés par le changement climatique et l’usage de pesticides. Malgré les efforts pour piéger ou éloigner ces insectes à pattes jaunes, peu de méthodes se sont révélées vraiment durables ou respectueuses de l’environnement.

nids d’abeilles

Une basse-cour qui veille au grain

Francis Ithurburu, apiculteur amateur dans le Pays basque, a observé un comportement intrigant dans son jardin. Alors qu’il avait installé quelques poules noires de Janzé autour de ses ruches pour réguler les herbes et dévorer quelques parasites, il a remarqué qu’elles s’attaquaient aussi aux frelons… avec une efficacité déconcertante.

« Elles ne ratent pas leur cible, surtout quand le frelon plane devant la ruche », explique-t-il. En effet, le bruit d’aile du frelon trahit sa position, et les poules n’ont plus qu’à bondir pour l’attraper. Il ne s’agit pas d’un coup de chance isolé : le phénomène se reproduit chaque saison.

Une méthode naturelle et autonome

Ce qui rend cette stratégie encore plus intéressante, c’est qu’elle ne demande ni entretien complexe, ni appât toxique. Les poules se contentent de faire ce qu’elles font naturellement : explorer, picorer… et chasser. Au printemps, elles redoublent même d’attention pour attraper les reines fondatrices, responsables de la création de nouveaux nids. Une action préventive inestimable, puisqu’en capturant la reine, on évite toute une colonie.

poule

D’après les observations de Francis, la population de frelons a diminué visiblement d’année en année sur son terrain. Moins de frelons, plus d’abeilles, et une méthode 100 % bio. Que demander de plus ?

Un exemple à suivre pour protéger la biodiversité

Ce retour d’expérience illustre bien comment l’équilibre naturel peut se révéler un allié puissant face aux espèces invasives. Il rappelle aussi l’importance de l’observation et de la patience, deux qualités que tout bon jardinier ou apiculteur connaît bien.

D’ailleurs, selon le Muséum national d’histoire naturelle, l’implantation de haies, d’arbres fruitiers et d’animaux de basse-cour peut grandement favoriser un écosystème résilient. En intégrant des prédateurs naturels comme les poules, on mise sur une synergie écologique plutôt que sur des traitements coûteux ou polluants.

Alors, si vous avez un coin de jardin et quelques ruches… pourquoi ne pas accueillir quelques poules ? Elles pourraient bien devenir vos meilleures alliées contre les frelons — tout en vous offrant des œufs frais.

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