Cette eau en bouteille nuit gravement aux reins : voici celle à privilégier à la place

En France, l’eau en bouteille séduit, mais toutes ne conviennent pas à tout le monde. Pour les personnes souffrant d’hypertension ou d’insuffisance rénale, la teneur en sel (sodium) est un paramètre clé à surveiller.

Quand trop de minéraux devient un danger

Contrairement à ce que l’on croit, toutes les eaux en bouteille ne se valent pas. Les eaux fortement minéralisées contiennent davantage de sels minéraux (calcium, magnésium, sodium…). Pour certains profils, c’est un atout ; pour d’autres (HTA, maladie rénale chronique), une limitation des apports en sel est recommandée par les autorités de santé.¹
Le calcium n’est pas “à bannir” en général : ce sont surtout l’hypercalciurie (calcium urinaire élevé) et l’excès de sel qui favorisent certains calculs ; les sociétés savantes rappellent plutôt de maintenir un apport calcique “normal” (environ 800–1 000 mg/j) dans une alimentation équilibrée.

Le saviez-vous ?
Sur une étiquette, la ligne Sodium (Na⁺) est la référence utile pour le sel ; c’est indépendant du « résidu fixe » (voir ci-dessous).

L’indice clé à surveiller : le « résidu fixe »

Le résidu fixe (ou « résidu sec ») indique la quantité de minéraux restant après évaporation d’1 L d’eau à 180 °C : plus il est élevé, plus l’eau est minéralisée. En France, on parle souvent d’eau faiblement minéralisée quand le résidu fixe est ≤ 500 mg/L et de très faiblement minéralisée quand il est ≤ 50 mg/L

Le saviez-vous ?
Le résidu fixe n’indique pas à lui seul le sodium : pour un régime pauvre en sel, cherchez la mention réglementaire « Convient pour un régime pauvre en sodium » (≤ 20 mg/L de Na⁺).³

Quelles eaux privilégier au quotidien ?

Certaines références sont faiblement ou très faiblement minéralisées et conviennent souvent pour un usage quotidien (sauf avis médical contraire). Exemples : Mont Roucous (≈ 33 mg/L de résidu à 180 °C) et Rosée de la Reine (≈ 26,8 mg/L). Pour limiter le sel, repérez la mention « pauvre en sodium » (≤ 20 mg/L de Na⁺).³
À l’inverse, les eaux très minéralisées (parfois utiles ponctuellement : carences, sport, etc.) se consomment de façon ciblée et pas par défaut.

Des besoins différents selon les profils

  • Femmes enceintes : besoins calciques accrus ; l’eau peut contribuer, mais l’équilibre global de l’alimentation prime (et pas l’excès de minéraux).
  • Sportifs : viser surtout le volume hydrique ; les minéraux se gèrent au cas par cas (durée/intensité, chaleur).
  • Antécédents rénaux / HTA : viser une hydratation régulière, un régime normosodé (voire hyposodé selon avis médical) et adapter l’eau choisie (minéralisation et sodium).

Bien lire les étiquettes, un réflexe vital

En somme, toutes les eaux ne sont pas « bonnes » pour tous. Lisez les étiquettes : résidu fixe (minéralisation) et sodium (sel) sont vos deux repères majeurs. Et selon le Ministère de la Santé, l’eau du robinet en France est étroitement contrôlée et conforme aux normes européennes ; elle constitue souvent une alternative sûre et économique au quotidien.⁴

Notes de bas de pages

  1. Vivre avec une insuffisance rénale : attention au sel — Assurance Maladie — https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/maladie-renale-chronique/vivre-maladie-renale-chronique
  2. Résidu sec (180 °C) : définition / indicateur — EauFrance (Sandre) — https://id.eaufrance.fr/par/1750
  3. Mentions d’étiquetage (dont “pauvre en sodium” ≤ 20 mg/L) — Arrêté du 10 janvier 2023 (modifiant l’arrêté du 14 mars 2007) — https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046979768
  4. Qualité de l’eau du robinet (contrôles & normes UE) — Ministère de la Santé — https://sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/article/eau-du-robinet

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