Décédé hier, le jour de ses 52 ans, Erhard Loretan était un géant de l’alpinisme moderne. Troisième homme a avoir bouclé l’incroyable challenge des 14 sommets de plus de 8000m de la planète, il avait un palmarès a faire rêver tout alpiniste.
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Sa mort a entraîné de nombreuses réactions :
*** Jean Troillet: «On perd un homme d’exception»
Le guide valaisan, joint ce matin à la Fouly, a peut-être été le plus fidèle camarade de cordée d’Erhard Loretan. Ensemble, ils ont gravi huit 8000 mètres dont l’Everest dans le temps record de 43 heures.
«C’est un gros coup dur de savoir qu’il ne va pas revenir, qu’il n’a pas pu se relever. Avec Erhard, on se comprenait presque sans se parler. On avait la même philosophie de la montagne. On est parti à l’Everest qu’avec une seule barre de céréales et une gourde d’eau. On se complétait, on n’avait pas de coups de pompe en même temps ».
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*** Benoît Aymon: «Il était le Federer de l’alpinisme»
Amoureux de la montagne, producteur de «Passe-moi les jumelles», Benoît Aymon a très souvent croisé la (haute) route d’Erhard Loretan. Il se souviendra d’un homme emplit de sagesse, à mille lieue du feu des projecteurs.
«Il me disait que la peur était son assurance-vie. Erhard était d’une prudence absolue, mais avait pleinement conscience des risques qu’il prenait en montagne. Y compris celui de mourir.» En bon professionnel des médias, Benoît Aymon offre un discours coulé. Mais la voix, elle, est tremblotante. L’homme de télévision, producteur de «Passe-moi les jumelles», vient de perdre un ami.
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