Le bras de fer se poursuit devant la justice entre la puissante fédération de chasse de l’Ariège, qui compte 7 500 adhérents, et le Comité Écologique Ariégeois, qui s’appuie sur le souci croissant de préservation de l’environnement, autour du droit de chasse. Le 4 juin prochain, le tribunal administratif de Toulouse rendra sa décision sur les recours déposés, en 2008 et 2009, contre les arrêtés autorisant la chasse en Ariège, par l’association de défense de l’environnement. Son souci ; la protection du lagopède et du grand tétras, deux espères « menacées », selon elle, et la préservation de l’ours, qui serait mis en danger par la chasse en battue. Or, lors de l’audience de vendredi dernier, au tribunal administratif, le rapporteur public a rendu des conclusions très favorables au Comité Écologique Ariégeois.
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Jean-Pierre Delorme, Président du Comité Écologique Ariégeois.
« Qu’il s’agisse du Lagopède, ou du Grand Tétras, la population est en forte régression sur tous les massifs. Ce n’est pas seulement dû à la chasse, mais à toutes les activités humaines : les aménagements, les passages fréquents. Nous nous étions opposés, pour cette raison, à l’extension de la station de Mijanès. Le plateau de Beille, lui aussi, était un site important pour les Grands Tétras. Ils n’y sont plus présents.
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Jean-Luc Fernandez, Président de la Fédération de chasse de l’Ariège
De notre point de vue, les chiffres sont bons, et l’Ariège compte d’ailleurs le taux de prélèvement autorisé le plus élevée des Pyrénées, avec un droit de trente Grands tétras. L’espèce n’est pas en danger, loin de là, aucun spécialiste n’ose prétendre le contraire. Et s’il y avait le moindre risque, le président que je suis interdirait immédiatement la chasse pour cette espèce.
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