F1 évo SCARPA

En ce début de saison peu fourni en neige, nous avons tout de même réussi à essayer un nouveau bijou, fraichement sorti sur le marché du ski de rando : la « F1 évo », de Scarpa.

Cette chaussure est une petite révolution ! En plus de proposer un rapport poids / skiabilité incroyable (2,4kg la paire en 27), passer de la position marche vers la position ski se fait avec une facilité déconcertante. Le simple fait d’enclencher la coque dans les inserts arrière de la fixation verrouille le tout en mode descente.

Le chaussant proposé est précis, même si la coque offre 102mm en largeur métatarse. Le coup de pied se règle très facilement grâce au système BOA (reconnu depuis longtemps et qui a fait ses preuves pour les boots de snowboard). L’autre concept de maintien en descente est un velcro très large et dynamique positionné au niveau du tibia. Il s’actionne comme une boucle classique, mais présente l’avantage de pouvoir se régler dès le départ du refuge ou du parking et de se fermer avec des gants et sous le pantalon lorsqu’on décide de redescendre. On peut même monter avec le velcro fermé.

Toutes les manips’ de la chaussure sont d’une simplicité enfantine et rappellent des modèles orientés compétition avec une tenue de chaussure de freerando. Le débattement à la montée est remarquable et le chausson est hyper confortable. De plus l’épaisseur de celui-ci n’a pas été sacrifiée (d’où la précision) et la thermicité de l’ensemble est idéale pour les Alpes. Nous n’avons pas trouvé d’intérêt au lacet (qui complique le chaussage et déchaussage). Pas de différence majeure non plus de maintien lié au deuxième velcro (placé au-dessus du principal, il est d’ailleurs prévu pour se retirer en un simple quart de tour).

Un point important : le chausson prend très rapidement la forme du pied et laisse pas mal d’espace au bout de quelques heures de ski. Or, impatients de l’essayer, nous n’avions pas pris le temps de le thermoformer. Mais au bout de 10 minutes de montée, la gêne – légère – ressentie au début avait disparu. Nous avons constaté qu’au fil des sessions de ski, il est devenu de plus en plus facile d’enfiler la chaussure.

Il est tout de même recommandé de passer le chausson au four (chez votre revendeur) entre 5 et 8 minutes selon la puissance de celui-ci, afin d’optimiser le confort immédiat et de travailler les points de gêne, d’autant plus qu’une fois faite, la mousse ne se tasse plus beaucoup.

Question compatibilité, il faut savoir que cette coque impose des choix spécifiques de matériel. D’abord, le type de fixations : les « low tech » sont obligatoires (de toute façon, mettre autre chose comme attaches serait incohérent). Même chose pour les crampons : il semblerait que les lanières soient recommandées, ainsi que le système « Spirlock » de Petzl. Le tout est conditionné par la difficulté à exploiter le débord arrière de la chaussure.

Dernière précision importante à propos du réglage de la fixation : il faut vraiment respecter la distance idéale préconisée par le fabricant, sous peine de sentir sa chaussure repasser en position marche en pleine descente.

Pour résumer, nous avons été très agréablement surpris par cette nouveauté et, une fois les particularités maitrisées, nous avons tout bonnement profité de l’instant présent.

Bonne glisse à tous.

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