Férus ou la condamnation a mort du loup

Que l’on soit pour ou contre le loup, on ne peut oublier le lourd passé que nous avons avec cet animal.

Le retour du loup a fait resurgir de vieilles peurs, plus ou moins justifiées mais encore très présentes dans l’inconscient collectif.

Même passionné par cet animal hors norme, on ne peut réprimer un petit frisson quand on est seul dans l’obscurité et que l’on entend son hurlement si magique et lugubre à la fois.

Aujourd’hui le loup colonise peu à peu tous les territoires français et ne se cantonne pas aux lointaines montagnes dépeuplées au fin fond du Mercantour.

Notre collaborateur Grégoire Clouzeau évoquait récemment au travers de 2 articles le possible retour prochain de la bête en forêt de Fontainebleau
http://tl2bleau.blogspot.fr/2013/11/le-loup-va-til-revenir-fontainebleau.html
http://tl2bleau.blogspot.fr/2013/11/promenons-nous-dans-les-bois-pendant.html

Aujourd’hui, l’association Ferus s’oppose systématiquement à tout tir d’effarouchement ou de régulation de la population lupine.
L’animal, non conditionné a craindre l’homme, s’aventure toujours plus près des habitations, des villages.

Un jour ou l’autre, il est évident qu’un ‘incident’ ou un drame se produira avec un être humain.

Si cela se passe au fin fond d’une vallée perdue des alpes, il sera peut être encore possible de gérer la chose.

Si le problème survient en plaine, proche de zones habitées ou pire encore, d’une grande ville, rien n’y personne ne pourra calmer la vindicte populaire.

L’extermination systématique de canis lupus sera demandée par les populations qui verront resurgir le spectre des peurs d’antan. Personne n’acceptera que sa sécurité soit mise en danger pour un animal.

Peur irrationnelle face au nombre de morts liés à la route, aux abeilles ou aux noyades, mais peur qui vient du fond des âges et qu’aucun discours ne viendra calmer.

Le loup sera donc éliminé. Si ce n’est par les pouvoirs publics, de manière plus insidieuse, discrètement, par des chasseurs croyant là protéger leurs familles, leurs enfants et qui même s’ils le crient sur les toits, ne pourront pas être réellement condamné tant le peuple se verra soulagé de ne plus avoir peur la nuit en sortant de chez soi.

Férus aura alors par son intransigeance perdu toute chance de voir le loup cohabiter avec l’homme.

La cohabitation se construit dans les esprits. En aucun cas elle ne peut être faite contre les hommes. On ne peut affirmer que le loup ne représente pas de danger pour l’homme. L’histoire a montré, et montrera de nouveau le contraire.

La seule solution est de prendre en compte cette dangerosité, d’anticiper les problèmes, de préparer les esprits à cette problématique et d’apprendre aux hommes, si tant est que ce soit possible, à vivre avec un animal potentiellement dangereux et qui vient perturber leur tranquillité d’esprit.

La tâche n’est pas aisée, mais ce n’est en aucun cas en agissant comme le fait aujourd’hui FERUS que le loup trouvera une possibilité de cohabitation pérenne avec les français.

L’attitude de l’association a déjà entraîné le rejet par la grande majorité des populations confrontées à l’animal. Les pouvoirs publics commencent seulement à comprendre l’erreur effectuée et a accepter des actions d’effarouchement ou de contrôle de population. Mais le mal est fait. Le rejet sera difficile a transformer en acceptation et encore moins en collaboration.

Et Ferus poursuit dans sa politique qui bien qu’ayant de moins en moins d’écoute continue a entraîner un rejet tout autant extremiste que ses propres positions.

L’association pourrait donc bien devenir le principal fossoyeur de Canis Lupus en France

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