En hélico, à pied, à skis ou en raquettes, les super gendarmes des pelotons de haute montagne vont sauver des dizaines de vie cet été. Rencontre au sommet à Chamonix, berceau du secours en montagne
Le matin, ils grimpaient à des arbres pour décrocher un parapentiste empêtré dans les branches. L’après-midi, ils étaient suspendus au milieu d’une falaise de 50 mètres, en train de brancarder une victime. Le soir, ils sont partis à la recherche d’un avion qui s’est crashé quelque part dans le massif du Mont-Blanc. Un exercice déjà corsé, mais devenu redoutable en raison d’une neige exceptionnelle tombée ce premier jour du mois de juin.
Bienvenue au CNISAG, le centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie à Chamonix. Là où sont formés les super-gendarmes qui vont intégrer les pelotons de gendarmerie haute montagne (PGHM). 250 candidats au départ chaque année. À peine 10 à l’arrivée rejoindront cette unité d’élite de 326 hommes. La formation ? 34 semaines pour maîtriser les aspects techniques. Mais des années pour apprendre la montagne. « C’est un milieu qui nécessite du vécu, du feeling. Il faut avoir connu tous les types d’intervention, par tous les temps, de jour comme de nuit pour être capable de gérer une opération complexe », résume le lieutenant-colonel Agresti, patron du Cnisag.
Photo courtoisie de Philippe Poulet