À la tête du groupe de décolletage éponyme et de 20 autres sociétés, l’homme d’affaires de 78 ans, réputé pour son franc-parler – nous lui laissons la responsabilité de ses propos – s’offre un projet à la hauteur de ses ambitions : un groupe média. Interview.
Vous créez un nouveau média ?
J’ai complètement “lâché” le foot (sous- entendu l’ETG) et la vie mondaine pour me consacrer au lancement d’un pôle média. Nous avons racheté, au printemps, Radio Mont Banc (on parle de 1,5 M€, NDLR) et Sport Premium, une agence de communication et événementiel à Annecy (12 personnes), dans l’optique d’initier une nouvelle chaîne TV. Elle coexistera avec 8 Mont Blanc, dont nous sommes au passage toujours l’un des principaux actionnaires avec 23 % des parts (directement ou non). Je me suis vu refuser le contrôle de cette chaîne locale (en redressement !), alors que je voulais augmenter le capital pour la rendre plus intéressante. J’étais prêt à mettre 2 M€ d’euros sur la table, dont 400 000 euros pour le passage sur Canalsat.
On vous reproche de vouloir créer une “8 Mont Blanc bis”, et aussi d’en faire votre porte-voix ?
Nous ne créons pas ce pôle média pour servir nos intérêts mais pour valoriser notre territoire et les événements qui s’y déroulent. Notre volonté à terme est d’imaginer un média global et pérenne autour de la montagne en France, mais aussi en Suisse romande et en Val d’Aoste. Un média comme il n’en existe nulle part ailleurs et qui s’inscrive définitivement dans l’avenir. La radio doit devenir de la radio filmée, la télévision doit être accessible sur le digital… Car le cœur même du projet est digital : nous produirons du contenu vidéo qui sera diffusé sur différents supports pour toucher les consommateurs sur leurs modes de consommation (smartphone, ordinateur, tablette). Le seul moyen aussi d’être rentable aujourd’hui. Vouloir créer une nouvelle télévision locale, voire régionale, serait totalement inconvenant et farfelu.