La révolte des éleveurs contre le loup et la liberté d’accès à la montagne

 Selon des informations transmises par les éleveurs de la Drôme et de l’Isère, le 1er juin  à partir de 10 heures, il sera organisé le blocage de la route du col de Grimone (commune de Lus-la-croix-Hautes dans la Drôme), au lieu dit La Révolte, commune de Glandage dans la Drome.

Selon un représentant des éleveurs qui nous a contacté, « les éleveurs, avec l’ensemble du monde rural, montreront leur mécontentement suite aux faits qui se sont déroulés ces derniers temps. En effet, le troupeau de monsieur P. F. a subit 5 attaques de loups en moins de 15 jours et il y en a eu d’autres dans les environs. L’administration ne prenant aucune mesure, le maire interpelé par les éleveurs s’est rendu en préfecture à Valence où il fut très surpris des réponses qui lui ont été données:

·        alors que tout est réuni pour « un protocole de prélèvement », il ne peut être mis en place car Madame la ministre de l’environnement n’aurait pas signé l’arrêté qui encadre ces mesures dont la durée d’application annuelle est du 1er mai au 30 avril ! Va t’elle attendre la fin de l’année pour le signer ?


·        Mr Béringer, DDT de la Drôme ,  pressé de trouver une solution dit :’ il pourrait garder ses brebis dedans on payera le foin pour les nourrir’


Cette déclaration, tout à fait remarquable, demandant l’enfermement des troupeaux, est « la preuve que l’on a atteint les limites du seuil de tolérance des prédateurs. Mais aussi nous démontre que tous les moyens dit ‘de protection’ (chien Patou, parc de nuit…) imposés aux éleveurs depuis 18 ans ne servent a rien » selon l’interlocuteur que nous avons eu.


Cette position de l’administration n’ayant pas satisfait les éleveurs, la mobilisation s’organise : aussi bien pour le blocage de la route du col que pour descendre les cadavres mercredi matin a 8 heures à la sous préfecture de Die où ils devraient être reçus.


Nous apprenons également de responsables agricoles comme de maires, qu’il est envisagé de prendre des arrêtés municipaux en vue de l’interdiction de randonner dans le Vercors sur certains itinéraires.  Les accidents et incidents occasionnés par les chiens de protection Patou, par ailleurs imposés dans le cadre du plan loup et entraînant des procédures judiciaires à l’encontre des bergers « n’est plus supportable » nous dit on. Pour éviter de tels accidents, l’interdiction d’accès des randonneurs à la montagne apparaît comme étant la meilleure solution.


Il y a de quoi s’inquiéter pour la pratique de la montagne quant à ces conséquences indirectes de la présence du loup dans les Alpes.


 


Dossier : Le loup et le loup dans les Alpes

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