Le médecin et himalayiste a mis son image et son énergie au service de la plus noble cause : les enfants malades. Le respect du public, le soutien indéfectible de ses partenaires et une image de sainte ont toujours raison des réserves du milieu de la montagne quant à son rapport fusionnel avec son association.
Son nom s’imprime sur une carte de Trivial Pursuit et sort de la bouche de Lucien Jeunesse. Qui est la première Française sur un 8000 ? Banco, Christine Janin. Ses prouesses lui ont conféré l’ivresse de la notoriété. Et lorsqu’elle vit que le récit de ses aventures faisait briller les yeux des enfants atteints de cancer ou de leucémie, lors de visites à l’hôpital Trousseau, ce fut une révélation. L’après-Everest commençait ainsi en 1994. Ce dont elle est la plus fière, Christine Janin, c’est de ce transfert d’aura au bénéfice d’une grande cause. Il y a 20 ans, elle créait ainsi l’association “À Chacun son Everest” avec le professeur André Baruchel, de l’hôpital Debré, organisant les premiers stages pour ces enfants selon la symbolique forte de l’ascension. La montagne comme outil thérapeutique. “On aide l’enfant à guérir mieux, pas à guérir”, précise celle qui est encore directrice salariée de l’association.