L’air pur de la montagne : Un mythe!

Vous pensez respirer un air pur sur les pistes? Vous pourriez être déçu…

Ah, l’air pur de la montagne. A l’approche des vacances de février, vous pensez déjà au bon oxygène qui va remplir vos poumons, et pourtant: l’air de la montagne n’est pas à l’abri de la pollution atmosphérique.

Le relief et le soleil, circonstances aggravantes

Un simple coup d’œil aux cartes d’Air Rhône-Alpes suffit à refroidir le skieur: ce jeudi par exemple, la qualité de l’air était mauvaise dans les vallées alpines et un pic de pollution aux particules fines PM10 a été atteint. «La montagne pâtit des activités humaines et des polluants qui se transportent sur de longues distances», explique à 20 Minutes Nathalie Dufour, chargée de projet qualité de l’air chez Enviroconsult.

Ainsi, lorsque les villes des vallées connaissent un pic de pollution, les montagnes en prennent leur part. Et en hiver, lorsque tous les chauffages sont à fond dans ces contrées froides, les particules fines prolifèrent. «Le chauffage au bois utilisé en montagne émet des particules car le bois est mal brûlé, poursuit Nathalie Dufour. De plus, avec les inversions de température qui bloquent les polluants au niveau des sols, on atteint des concentrations de PM10 importantes en fond de vallée.» Autre problème récurrent en montagne: l’ozone, dont la formation est favorisée par les rayonnements solaires. «En montagne, les ultraviolets sont plus forts et cela active certaines réactions chimiques qui créent l’ozone», poursuit Nathalie Dufour.

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