COMMUNIQUE DE FERUS
La consultation de la version définitive du plan loup 2013/2017, adoptée par le CNPN ne satisfait pas notre association sur plusieurs points. Il en est de même pour les 3 arrêtés qui en découlent.
Avant de faire une analyse plus fine, d’ores et déjà, nous constatons :
Pour le plan :
– Il n’est pas fait de différence entre les ZPP et les zones de colonisation. Il ne peut pas y avoir de tirs de prélèvement en zones de colonisation.
– Le minimum de croissance résiduelle (minimum 10 %) sur la durée du plan n’a pas été formalisé par l’Etat.
Pour les arrêtés :
- Arrêté cadre :
– La notion de ‘troupeaux ne pouvant être protégés’ n’a pas été définie alors que qu’il est fondamental, pour éviter les dérives, de qualifier cette notion (établie par qui, sous quels critères, sous quelles formes…).
– Possibilité pour les préfets de poursuivre les opérations de prélèvement après le départ des troupeaux : nous sommes contre cette possibilité.
- Arrêté sur le nombre :
– Le chiffre avancé de 24 loups à prélever n’a aucun fondement discutable et justifiable. Nous le désapprouvons formellement.
Ferus considère donc ce plan comme inacceptable, de même que les arrêtés d’application. Les éléments ci-dessus peuvent, à l’évidence, entraîner des dérives incalculables qui sont à redouter avec un tel état d’esprit.
Madame la Ministre Delphine Batho qui a osé parler de ‘régulation du loup’ récemment au cours du discours de clôture du dernier congrès de la fédération nationale des chasseurs démontre donc bien que ce plan 2013/2017 est, à ses yeux, un plan de régulation et non un plan de développement raisonné de l’espèce dans notre pays.
Ferus restera attentif et sans concessions aucunes sur l’application d’un plan qu’il n’approuve pas et rappelle son opposition ferme aux tirs de prélèvement, totalement improductifs. Pour autant, le dialogue, s’il est constructif, restera la base de notre participation, ce qui ne préjuge en rien de nos appréciations.