L’Effet Papillon

 


Massif du Mont-Blanc, bassin d’Argentière, face Nord du Domino.


 


Vendredi 12 mars 2010, Aymeric Clouet, Jérôme Para et Marion Poitevin  ouvrent cette belle ligne de faiblesse à droite de l’arête NNW du Domino, qui rejoint la fin de l’itinéraire Charlet-Rebuffat. Une voie à dominante mixte qui tourne dans le M6 avec des sections pas toujours faciles à protéger. Forcés à descendre par la nuit, après 7 longueurs, il leur restait environ trois longueurs environ pour atteindre le sommet. Le départ d’Argentière à la première benne de 8h30 n’est pas étranger à cette retraite mais la finesse de l’escalade non plus…. Malgré cela la partie originale de l’itinéraire est gravie, son nom : « L’Effet Papillon ».


 


« L’Effet Papillon » est un clin d’œil à une chanson du groupe Muse « Butterflies and Hurricanes », de l’album Absolution. Une chanson remplie d’une énergie puissante, aiguisant la volonté, qui permet d’avancer même quand les vicissitudes de la vie nous pousseraient à rester couchés. L’effet papillon est le nom donné à une théorie qui explique comment le moindre mouvement d’aile d’un papillon peut potentiellement déclencher un ouragan. Une des images fortes de la théorie du chaos qui peut être détournée par notre mode de pensée occidentale, prendre notre destin en main car chaque action peut avoir des conséquences disproportionnées.


« Si le battement d’ailes d’un papillon peut déclencher une tornade, il peut aussi l’empêcher. » Edward Lorenz.


 


Départ au pied du couloir issu de la plus haute brèche de l’arête NNW à gauche de « Petit Viking » et « Domino ». Remonter le couloir sur trois longueurs jusqu’à la ligne de faiblesse qui part à droite et rejoint en ligne droite le névé de la « Charlet-Rebuffat ». Cette partie comprend trois longueurs de mixte en placage. On rejoint l’itinéraire « Charlet-Rebuffat ». Traverser le névé en ascendance vers la droite afin d’emprunter une ligne de faiblesse qui raye la dalle de la droite vers la gauche (1 piton en place), relais sur deux pitons. Reste à faire l’intégrale jusqu’au sommet : 10 longueurs dont les 4 dernières communes avec la « Charlet-Rebuffat ». Le plus dur finalement aura été la longueur 7, commune avec la « Charlet-Rebuffat », peu de glace, neige froide plaquée sur le rocher, pas beaucoup de possibilités de bonne protection…. 6 Rappels de 60 m équipés depuis R7

Le blog d’Aymeric


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