Nous avons, en France, très probablement, plus de 400 loups en liberté et nous ne les connaissons pas totalement. Nous en apprenons… ‘tous les jours..’
Les résultats d’une étude de deux chercheurs autrichiens, Friederike Range et Zsófia Virányi ont de quoi surprendre. Les deux scientifiques de l’Institut de recherche Messerli à l’Université de médecine vétérinaire de Vienne fait une étude comparée du chien et du loup. Ils ont ainsi observé que les loups sont tolérants et coopératifs avec leurs semblables tandis que le chien établit une hiérarchie de dominance linéaire qui exige l’obéissance de ses subordonnés. Et comme les loups sont devenus des chiens, les chercheurs pensent qu’ils ont été élevés pour leur capacité à suivre les ordres et à dépendre de maîtres humains. Voilà une affirmation scientifique que, sans nul doute, Monsieur de La Palice aurait pu faire.
Les chercheurs ont observé les comportements des loups, de parcs animaliers, et des chiens au moment où la nourriture leur est donnée. Ils constatent que les loups coopèrent entre eux de telle sorte que tout le monde mange alors que les chiens se soumettent au dominant.
Ce que ces deux psychologues de l’Université autrichienne de Vienne semblent apporter de nouveau, au-delà de ce constat, c’est que la biologie de l’évolution a toujours présumé qu’au fil des milliers d’années, les humains avaient sélectionné les plus « coopératifs » des loups — ce qui, de croisement en croisement, aurait donné les chiens tels que nous les connaissons.
Or, selon ces deux psychologues qui ont élevé en laboratoire quatre meutes de deux à six chiens et autant de loups, ce sont les loups qui sont les plus coopératifs : ils sont plus enclins à partager leur nourriture alors que chez les chiens, c’est le mâle dominant qui monopolise le bol.
Cela signifierai qu’aux yeux du chien, c’est l’humain qui représente le mâle dominant, et les 10 000 dernières années ont peu à peu « programmé » le chien à se soumettre à cette relation hiérarchique.
A noter que l’observation scientifique a été faite sur des loups en captivité. Le comportement en milieu naturel n’est pas mentionné. Quant auix chiens errants ou en divagations ?
Ces résultats ont été présentés au dernier congrès de la Société du comportement animal, à l’Université Princeton.