Alors que la tension monte dans les Pyrénées à la veille de la probable introduction d’une ourse en Béarn, les élus de la chaîne de montagne de toutes tendances politiques réagissent négativement à cette initiative qualifiée de «fait du Prince ».
L’ANEM, Association Nationale des Élus de la Montagne, présidée par le député UMP Vincent Descoeur et sa secrétaire générale (PRG), Chantal Robin-Rodrigo, députée des Hautes-Pyrénées, vient de nous faire parvenir le communiqué suivant :
‘Suite à l’annonce de l’introduction prochaine dans les Pyrénées d’une nouvelle ourse capturée en Slovénie, Chantal ROBIN-RODRIGO, députée des Hautes-Pyrénées, secrétaire générale de l’Association nationale des élus de la montagne dénonce avec énergie le procédé utilisé qui relève, une fois de plus, du fait du Prince.
‘Face à ce type de décision de la seule responsabilité de l’Etat, elle déplore l’impact particulièrement négatif d’une telle annonce, qui tient pour acquis et imminent le lâcher du prédateur, et souligne le rejet massif qui demeure sur le plan local, aussi bien de la part des populations que des acteurs économiques, mettant en cause l’acceptabilité d’une telle opération.
‘L’ANEM rappelle à Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, les demandes exprimées par Vincent DESCOEUR et Chantal ROBIN RODRIGO, respectivement président et secrétaire générale de l’Association, lors de l’audience du 19 janvier en matière de concertation, notamment la consultation préalable du Comité de massif des Pyrénées, dans le cadre d’une gestion de l’ours à effectif constant.
‘Dans un tel contexte en effet, quelle incidence pourrait avoir l’avis du Comité de massif dont la saisine n’a toujours pas eu lieu ?
‘Alors que Camille, le dernier ours de souche pyrénéenne serait mort cet hiver, l’Association s’interroge au demeurant sur le bien fondé et la pertinence écologique d’une politique en faveur de l’ours brun dans les Pyrénées dont le bilan coûts/avantages, notamment en termes d’économie et de tensions sociales locales, ne cesse de s’alourdir sans jamais trouver la voie de l’apaisement’.
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