Les premiers signes d’Alzheimer à reconnaître chez une personne.

La maladie d’Alzheimer, qui touche plus d’un million de personnes en France, est souvent surnommée la « maladie de l’oubli ». Ce fléau, qui affecte également des millions de proches aidants, peut apparaître insidieusement, rendant sa détection précoce essentielle. Apprendre à reconnaître les premiers symptômes est un atout précieux pour améliorer la prise en charge des patients.

Comprendre les origines et les mécanismes de la maladie

Alzheimer est une pathologie neurodégénérative qui détruit progressivement les cellules cérébrales, principalement dans l’hippocampe, une région clé pour la mémoire. Ce processus débute par la formation de dépôts de protéines anormales, notamment les plaques amyloïdes, qui perturbent le fonctionnement des neurones.

Le développement de la maladie est lent et silencieux : les premiers symptômes cliniques n’apparaissent généralement que plusieurs années après le début des lésions. Cela explique pourquoi il est si difficile de diagnostiquer la maladie à ses prémices.

Les premiers signes qui doivent vous alerter

Parmi les premiers symptômes d’Alzheimer, les pertes de mémoire figurent en tête. Cependant, il s’agit principalement de troubles affectant la mémoire à court terme. Par exemple, une personne atteinte peut oublier un rendez-vous récent, égarer des objets du quotidien ou poser plusieurs fois la même question. En revanche, la mémoire à long terme, comme les souvenirs d’enfance, reste généralement intacte dans les premiers stades.

Un ami m’a récemment confié qu’il s’était inquiété pour son père après qu’il avait oublié plusieurs fois où il avait garé sa voiture, alors qu’il racontait avec précision des anecdotes de son service militaire. Ce type de comportement est typique des premiers stades d’Alzheimer, mais nécessite un avis médical pour être confirmé.

Les difficultés ne se limitent pas à la mémoire. Les fonctions exécutives, comme organiser une tâche complexe ou suivre un planning, peuvent également être touchées. Préparer un repas ou gérer des démarches administratives peut devenir un véritable casse-tête. Par ailleurs, des troubles du langage apparaissent : des mots simples sont oubliés, remplacés par des descriptions plus vagues comme « le truc » ou « la chose ».

Comment détecter la maladie ?

Si vous observez ces signes chez un proche, plusieurs tests médicaux permettent de confirmer un diagnostic :

  • Test de mémoire : Simple et rapide, il évalue la capacité de la personne à se souvenir d’informations basiques.
  • Examen neuropsychologique : Il analyse les capacités cognitives, comme la mémoire, le raisonnement et le langage.
  • Imagerie cérébrale (IRM ou Pet-Scan) : Elle permet de détecter les lésions cérébrales caractéristiques.
  • Ponction lombaire : Rarement utilisée, elle identifie des marqueurs biologiques spécifiques de la maladie.

Ces examens sont généralement prescrits par un neurologue après consultation initiale.

À quel âge les symptômes apparaissent-ils ?

La maladie d’Alzheimer touche principalement les personnes âgées de plus de 65 ans, et le risque augmente avec l’âge. En France, environ 3 % des sexagénaires sont concernés, un chiffre qui grimpe à 20 % chez les octogénaires.

Cependant, des formes précoces existent. Rare mais bien réelle, la maladie peut toucher des individus dès 45 ou 50 ans. Ces cas représentent une minorité, mais ils rappellent que personne n’est totalement à l’abri.

Prévenir la maladie d’Alzheimer

S’il n’existe pas encore de remède miracle, plusieurs habitudes peuvent aider à protéger les fonctions cognitives :

  1. Apprenez régulièrement : Mémorisez des poèmes, des chansons ou des répliques de théâtre.
  2. Stimulez votre cerveau : Lisez des livres, faites des mots croisés ou jouez à des jeux de société comme le scrabble ou le sudoku.
  3. Restez actif : Une activité physique régulière, comme la marche ou la danse, favorise une bonne circulation sanguine dans le cerveau.
  4. Adoptez une alimentation équilibrée : Privilégiez les fruits, légumes, oméga-3 et vitamines.
  5. Socialisez : Participer à des activités bénévoles ou communautaires aide à maintenir des liens sociaux, essentiels pour la santé mentale.
  6. Dormez suffisamment : Un sommeil de qualité permet au cerveau de se régénérer.

Enfin, des bilans de santé réguliers permettent de surveiller votre état de santé global et de détecter précocement des anomalies éventuelles.

Conclusion : vigilance et prévention

La maladie d’Alzheimer est un défi de taille, tant pour les patients que pour leurs proches. En repérant les premiers symptômes et en adoptant des habitudes de vie saines, il est possible de ralentir l’évolution de la maladie et d’améliorer la qualité de vie. Si un doute subsiste, consultez rapidement un professionnel de santé : agir tôt peut faire toute la différence.

11 réflexions au sujet de “Les premiers signes d’Alzheimer à reconnaître chez une personne.”

  1. Les tests initiaux sont à la portée de tout Médecin…
    Le stress déclenche souvent une aggravation des oublis,
    traumatisme:Maladie aigüe,chirurgie,chute,
    émotion…Sujets plus âgées
    Les accouchements aussi sont pourvoyeurs de troubles cognitifs ,il y a t il eu observation dans ce sens?

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  2. Ma grand-mère maternelle a débuter la maladie vers 60ans.
    J’ai 47ans et même si j’ai plusieurs symptômes, ils sont aussi rattaché à la peri-ménopause.
    Au travail c’est souvent le brouillard, je n’arrive pas à m’organiser, gérer ma clinique, planifier les horaires. La gestion des repas meme avec une recette ca me prend le double voir le triple du temos. Et côté parole, le truc la chose sont utilisés a chaque jour. Et tellement souvent que j’abandonne ce que j’explique et je dis que si ca me revient je vais le redire. Mais ca revient jamais. Mais c’est symptômes font aussi partit de la peri-ménopause. Donc difficile à diagnostique selon moi

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  3. Pour avoir été *proche aidante* de mon mari; je suis d’accord que certaines pertes de mémoire constituent un signal d’alarme . Ce faisant, je me suis informée , sollicité de l’aide auprès du CLSC et consulté le médecin. À la lumière des précisions et du diagnostic , j’ai pu l’accompagner dans la douceur et le respect ;comportements dignes facilitant la relation et la coopération pendant +de 4 ans Avec la pandémie , la RPA dans laquelle nous résidions a exigé un placement prétextant que j’allais affecter ma santé. celà m’a beaucoup blessée . Cette séparation a fait en sorte qu’un mois après ,il a fait un AVC .;donc paralysé . Comme ses directives médicales de fin de vie indiquaient le non acharnement ; il est décédé 20 jours après à l’âge de 86 ans . Un triste envol …inoubliable .

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  4. Je pense que je suis atteinte.
    J’oublie mes mots et au travail j’ai du mal à m’organiser, à finir ce que j’ai commencé. Je suis RH
    Et je dois me concentrer pour finir ce que je commence.
    Que dois-je faire? Je n’arrive pas à en parler avec mes proches. Merci pour vos commentaires

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  5. Ces explications reflètent ce que je vis en ce moment avec mon époux.
    Je dois garder mon calme, répéter, répéter, répéter, pour les gestes quotidiens.
    Maintenant seule à prendre les décisions sans aucune objection
    J espère de tout mon coeur pouvoir faire face jusqu à la fin

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