Nos paysages ont été façonnés par les activités de l’homme, comme la sylviculture, l’agriculture, l’extraction, la chasse, le pâturage, le tourisme…
Au milieu du XIXe, la forêt de Fontainebleau est encore très disparate et les milieux ouverts à semi-ouverts secs y sont très nombreux, principalement constitués de grandes étendues de callune, de pelouses et chaos rocheux. Le pâturage était un des droits d’usages les plus anciennement reconnus aux riverains de la forêt.
Ces milieux agropastoraux accueillent une multitude de communautés végétales et une diversité floristique exceptionnelle à l’échelle régionale voir nationale. Ils sont aussi utilisés comme zones de chasse pour les chauves-souris, de reproduction pour la Fauvette pitchou et zone de refuge pour un certain nombre d’espèces animales.
L’abandon de cette activité agropastorale au XXème siècle a favorisé le retour de la dynamique naturelle de colonisation des pelouses ou des landes par les végétations buissonnantes et arborées. Le milieu a donc progressivement évolué en milieu forestier. Un ‘mal’ auquel les forestiers n’ont pas trouvé d’autre remède que la grande coupe rase pratiqué dans certaines réserves biologiques dirigées afin d’y maintenir ce type de biotope.
Ce fut le cas sur la platière du Télégraphe, du Coquibus, et sans doute, au vu l’évolution du paysage, un jour dans la Plaine de Chanfroy. A moins que l’on revienne à nos moutons ! En effet, il reste encore 4 jours pour répondre à l’appel d’offre lancé par l’ONF de Fontainebleau pour la fourniture et la mise en place d’une clôture pour moutons…
Finalement, le retour du loup à Fontainebleau n’est peut-être pas si loin ;0)