L’opposition à l’introduction d’ours dans les Pyrénées ne désarme pas.

Quelques 250 à 300 personnes du canton se sont réunies vers 14h ce samedi sur la place de l’ancienne gare à Laruns en vallée d’Ossau dans les Pyrénées-Atlantiques.

Lieu symbolique, puisque Laruns a été la première commune dont le conseil municipal et son maire Robert Casadebaig ont délibéré à l’unanimité contre toute introduction d’ours. Ce sont 60% des communes du haut Béarn représentant 80% du territoire qui se sont prononcées contre la réintroduction d’une ours annoncée par Chantal Jouanno le 26 juillet 2010 à Toulouse. Les autres communes n’ayant prises aucune délibération. On se souvient également, qu’à l’unanimité des présents, (et la salle était pleine), l’unanimité de l’IPHB avait également voté contre cette introduction d’ours.

Alors qu’en 2006, la situation était inversée, le Ministère de l’écologie a réussi à inverser la tendance et à créer « un front du refus » autours des syndicats agricoles, dont beaucoup de jeunes, et l’ADDIP-Coordination pyrénéenne.

Au-delà du refuse de l’introduction de l’ours, c’est également un refus de « l’idéologie de l’ensauvagement des Pyrénées…. » comme le précisait Marie-Lise Broueilh, présidente de l’ASPP 65 et vice-présidente de l’ADDIP. C’est aussi « une lutte contre le mensonge de l’État et des écologistes qui veulent que les troupeaux soient gardés en Béarn alors que seulement 13,2% seulement font l’objet d’un regroupement nocturne pour la traite » selon une étude menée par la Chambre d’Agriculture.  « Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas » lance Marie-Lise Broueilh à l’encontre « des donneurs de leçon d’écologie » avant de rappeler les méthodes employées par le WWF en Afrique et Amérique du Sud.

Les randonneurs et alpinistes sont concernés
En marge à ce rassemblement, Kairn.com a pu se procurer un  document du FIEP (Fond d’Intervention Eco Pastoral) faisant des propositions à la commission tourisme de l’IPHB. Nous voyons que cette association, très proche de l’IPHB, a des idées plus que restrictives quant à la randonnée et toutes les activités de « tourisme de nature ».

Nous reviendrons, avec plus de précisions, sur l’ensemble de ces sujets notamment sur les propos tenus par le député Jean Lassalle sur le financement des « grandes centrales de l’écologie »

Photo : Marie-Lise Broueilh, éleveur, docteur en sociologie et Présidente de l’ASPP 65 sur la place de Laruns (L. Dollo)

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