Loup : à l’Etat de prendre ses responsabilités.

La Fédération des Acteurs Ruraux (FAR)  ne participera pas aux consultations publiques lancées par les ministères de l’écologie et de l’agriculture visant à établir, d’une part «L’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) » et d’autre part le nombre maximum de loups à prélever car :

L’Etat a décidé de prolonger la consultation publique sur le projet de protocole 2011 en proposant une deuxième version de l’arrêté interministériel où apparaissent 4 modifications bien peu significatives.

Article 7 : Suppression du Cantal de la liste des départements où un prélèvement serait susceptible d’avoir lieu ?  Les loups ont-ils disparu du Cantal au cours du mois de mars 2011 ?

Article 19 : L’emploi de carabine lorsque les conditions de sécurité sont favorables ! Sans pour autant définir ces conditions, ce qui ne manquera pas de donner matière aux services juridiques des associations pro prédateurs pour attaquer en justice…

Article 21 : A titre exceptionnel, la poursuite des opérations de prélèvement au-delà de la période où le troupeau est exposé au risque de prédation. Même remarque que pour l’article précédant

Article 28 : Les tirs de prélèvements pourront être effectués avec toutes armes de cinquième catégorie. Quelle arme de plus sera possible ? le fusil de chasse ?

Au-delà de ces modifications, l’Etat, par sa nouvelle méthode de travail (consultation par Internet) refuse d’entendre le monde de l’élevage qui demande de réelles avancées dans la gestion du dossier.
Au contraire, ces consultations successives, sans avancées notoires, n’ont pour effet que de gagner du temps, et peut-être verrons-nous apparaître la semaine prochaine une troisième consultation modifiant tel ou tel article d’un iota.

A l’heure où, à Boulc, la première attaque a eu lieu dès la première sortie  d’un troupeau sur la commune, l’Etat continue à vouloir gérer une espèce sauvage avec des règlements, arrêtés et autres textes de loi. Le loup comme les troupeaux ne trouveront jamais leurs places dans les cases figées d’un quelconque protocole.

Il appartient aujourd’hui à l’Etat d’assumer ses responsabilités : « assurer la sécurité des biens et des personnes » en prenant des mesures qui puissent être  mises en place de manière simple, efficaces, rapides, et cela afin de respecter la loi qu’il a lui-même écrite le 27 juillet 2010 article L113.1 du code rural alinéa 8.

En conséquence, nous considérons que toutes ces enquêtes ne font partie que de la forme, ce qui importe peu au monde rural. Nous attendons des actions y compris préventives. L’Etat, ayant fixé lui-même de nouvelles règles, doit, dès cette année, assurer la sécurité des troupeaux et prendre en charge les coût à 100%

Lien vers le précédent communiqué de presse

Source : Communiqué de presse de la Fédération des acteurs ruraux du 29 avril 2011

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