Mal aigu des montagnes : l’humilité comme prévention.

 Il peut tuer les mieux portants d’un oedème pulmonaire foudroyant. La prévention du « MaM » passe par le respect de certaines règles et la reconnaissance des symptômes avant-coureurs
Aller sur le toit du monde, voilà ce qui fait vibrer alpinistes ou randonneurs de haute montagne. Mais un danger mortel potentiel guette ces sportifs : le mal aigu des montagnes. « MaM », c’est ainsi que le nomment les médecins, provoque oedèmes cérébral et pulmonaire foudroyants. Explications.
Dès 2000 mètres d’altitude et de façon croissante ensuite, la pression atmosphérique diminue et les échanges gazeux au niveau sanguin sont modifiés. L’oxygène entre deux fois moins dans les globules rouges. Pour compenser, le corps fabrique plus de globules rouges et le rythme cardiaque s’accélère. D’où la nécessité d’une acclimatation, par la réalisation de paliers. Mais parfois, cela ne suffit pas. Le décès d’un Tropézien de 44 ans, le mois dernier, en est la triste illustration (lire ci-contre).
Reconnaître les symptômes du MaM est essentiel pour réduire le risque. Les premières manifestations sont des maux de tête, des nausées, une fatigue extrême, des vertiges, des insomnies, une déshydratation. Ces désordres passent souvent avec des antalgiques. Si ça n’est pas le cas, c’est que l’oedème cérébral est en train de se former. Il faut alors impérativement redescendre. Car le troisième stade est l’oedème cérébral et l’oedème aigu du poumon qui demandent une évacuation d’urgence. La mise en caisson hyperbare peut permettre de sauver le malade. Mais pas toujours.

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Photo : Au sommet de l’Everest (Blair Falahey)

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