Claude Labatut se souvient de l’esprit de cohésion du groupe (ils étaient huit, sept sont arrivés au sommet), des nuits épouvantables avec des vents de plus de 100 km/heure.
Pourtant le Manaslu reste pour lui un grand moment de montagne: «j’ai fait trois 8000, ils sont tous magnifiques en terme de dépassement de soi mais le Manaslu ou Montagne de l’Esprit m’a vraiment permis d’atteindre le sommet […]
Il faut savoir qu’au-dessus de 5000 mètres d’altitude on n’a plus que 50% d’oxygène et au-delà des 6000 m c’est la zone de la mort décrite par Messner, on est dans un monde parallèle.
On va tellement loin dans l’effort que l’on a des sensations et une perception de l’environnement que l’on ne peut appréhender nulle part ailleurs»