Alpiniste handicapé, Michel Dimitrieff s’est engagé dans un beau projet de réalisations alpines.
Il vient de réussir son premier sommet dans des conditions météorologiques assez difficiles.
Beaucoup de neige fraîche tombée la veille et pas mal de vent tourbillonnant sous la rimaye de
Les mauvaises conditions ont forcé la cordée à renoncer au sommet de
Malgré tout c’est une belle réussite pour Michel qui peut envisager la suite de son périple sereinement en ayant testé ses capacités d’entrée de jeu.
La chaîne de solidarité s’est à nouveau mise en place pour ouvrir le bal de ce projet grandiose.
Le premier jour, Marc RAYNAUD, accompagnateur en montagne et ami de Michel aide celui-ci à gagner le refuge du Glacier Blanc.
Nicole, en gardienne de classe met d’entrée la barre à un niveau élevé en concoctant des petits plats savoureux et quelques massages à Michel. Les choucas ramassent les restes et n’en perdent pas une miette « y’en à vraiment que pour lui… » semblent-ils se dire.
Le deuxième jour, Marco, accompagné de sa fille Anaïs et Christophe Moulin accompagnent Michel jusqu’au refuge des Ecrins.
Là, Jeanot le maître des lieux remonte la barre un peu plus haut (il serait bon désormais que les géologues reviennent vérifier l’altitude de cette montagne qui ne cesse de monter…) en ajoutant tout ce qu’on peut attendre de ces lieux : accueil, convivialité, bonne bouffe, conseils d’expert et rigolade.
Marco et sa fille Anaïs décident même de rester une nuit de plus ajoutant du coup, un charme féminin et pas des moindres, à l’ambiance.
Tout le monde se détend car on sent que ça va bien se passer.
Le troisième jour est un repos offrant une acclimatation parfaite à Michel.
Moulinos se promène jusqu’au col des Ecrins pour faire une trace et marquer les points GPS sur ce plat qui peut s’avérer pommatoire en cas de nuit obscure et de couverture nuageuse épaisse.
Yann Estienne (le fils du grand Guide Yvan, vous savez, l’auteur de
Pierre Muller (Guide de haute montagne et médecin aux urgences de Briançon) et son père aveugle arrivent également juste pour saluer la troupe et repartent bien décidés à revenir tenter cette ascension par des conditions plus clémentes.
Le quatrième jour, Yann ESTIENNE et Christophe MOULIN accompagnent Michel jusqu’au Dôme et vu les conditions sévères, ils n’étaient pas trop de deux pour tracer dans cette polenta givrée.
La descente s’effectue en formation triangulaire…c’est-à-dire : soit Michel devant sur les fesses et les deux guides freinant derrière soit Michel sur les fesses derrière et les deux guides tirant devant.
Tout cela en fonction de l’inclinaison de la pente.
Rapide et efficace comme on aime.
Technique à faire valider par les hautes instances de l’alpinisme et à éviter si les crevasses sont trop larges ou trop profondes ou s’il y des crevasses tout simplement…
Après une petite remontée au refuge des Ecrins pour récupérer le reste des affaires plus 3 Cokes que Jeanot fourre dans le sac de Moulinos, la descente se poursuit jusqu’au refuge du Glacier Blanc en raquettes et pas sur les fesses cette fois.
Après 15 heures de course, la bière, le repas, le sourire de Nicole et les couettes sont grandement appréciés.
Le cinquième jour, c’est le retour vers la vallée avec une maison sur le dos, l’accueil chaleureux de Marylou (la maman de Michel) et un bon repas aux « Vallois » sur une terrasse ensoleillée.
Bravo à Michel pour sa ténacité, sa forme grandiose et son émerveillement constant devant la beauté de la montagne et l’amitié qui nous réunit.
Merci à Yann pour son professionnalisme et à tous ceux qui ont répondu présent encore cette fois-ci.
Merci à
Moulinos
Les remerciements de Michel :
Marylou, ma mère. Marco et Anaïs, Christophe et Yann, merci à Jeannot et Nicole et merci à toute l’équipe du C.E.R.S. de Capbreton qui m’a permit de me remettre sur pied si vite. Merci à Jean-Lou CARTIER et Hugues CHARDONNET (mes médecins uniques et préférés) Le début de cette belle aventure annonce une série de tranches de vie solidaires. Dans le mot solidaire il y a ‘solide!’ comme disent les rugbymen. Je crois que je suis redevenu ‘solideee!'(avé l’accent basque).
A bientôt les amis pour le prochain sommet…