À l’automne 2011, six vedettes des cimes de l’armée française réussissent un exploit retentissant : la première traversée de la cordillère Darwin, en Terre de feu chilienne, l’une des dernières Terrae Incognitae du globe, jamais traversée dans sa totalité. Un endroit où l’on passe du paradis à l’enfer en dix minutes. Les sautes d’humeur du ciel restent imprévisibles même pour le meilleur météorologiste du monde. L’engagement est absolu, la prise de risques hors norme et l’autonomie totale. Aucune retraite n’est envisageable. En cas de pépin, les possibilités de secours par hélicoptère sont quasi nulles. Le choix du matériel est crucial. Il doit être à la fois solide et léger, éternel dilemme. Le groupe de caïds sollicite l’entreprise Millet pour la conception d’une veste technique avec capuche extensible pour accueillir un casque. Celle-ci doit être à la fois chaude, faire office de bouclier contre le vent et être adaptée aux conditions humides. ‘Cela signifiait : pas de duvet naturel. Chaque soir, pendant une heure, ils devaient éponger avec du tissu absorbant la tente et leurs vêtements humides, avant de se glisser dans leurs duvets’, explique Patrice Folliet, responsable de la communication marketing. On a combiné pour la première fois du Primaloft (Polartec) avec une membrane Windstopper (Gore-tex).